Un homme d’affaires étranger devait venir en Tunisie pour finaliser les contrats en vue de l’installation de la filiale de son entreprise en Tunisie. Cette filiale se promettait de lever un investissement direct de plusieurs millions d’Euros et recruter des centaines de tunisiens, surtout des cadres diplômés. Cet homme qui pensait venir investir en Tunisie, s’est adressé à Si Mohamed Rabhi, un des grands gabarits du ministère de la Santé, conformément aux dispositions annoncées concernant l’accueil des étrangers en rapport avec la prévention de la Covid, pour demander le privilège d’être exempté des mesures de confinement obligatoire.
Quelle ne fut sa surprise en recevant en réponse à son courriel, un mail, émanant du Email officiel du ministère de la Santé, dédié à la gestion des problèmes relatifs au confinement (confinement@rns.tn), sensé être rédigé en français et qui ne ressemblait pas à du français, même de très loin. Il lui a fallu s’adonner à de pénibles exercices des méninges pour, plus ou moins, comprendre, qu’il venait de recevoir un refus de sa demande. Quoique, vue la tournure de la phrase qu’il a reçue, il se pourrait bien qu’il s’agisse d’un accord… On ne sait jamais. Comme il n’y a rien compris, on propose aux lecteurs de l’aider à comprendre le message qu’il a reçu et qui disait : « Bonjour ; Nous sommes au regret de soit fait retour avec avis défavorable merci de vous contactez le communiqué de la ministére de la santé cordialement (user5) ».
Une réponse qui ne veut, en réalité, rien dire, et qui semble avoir été rédigée par un agent lambda, probablement issu de la récupération des bénéficiaires de l’amnistie générale, chargé de répondre aux investisseurs étrangers avec tous les égards dus à leur rang. On a cru, au début, que çà devait être un acte isolé, effectué par un agent non qualifié et on s’est demandé pourquoi il n’y avait pas de validation de ces écrits par des responsables valables, avant de rejeter les demandes de ceux qui venaient repêcher le pays et investir dans des conditions pour le moins qu’on puisse dire, défavorables.
Finalement, on s’est vite, rendu compte qu’il ne s’agissait point d’une erreur, mais bien d’un texte préparé d’avance et, donc, bien étudié, pensé et rédigé, qui sert de réponse standard à tous ceux qui sont tentés par une aventure insensée en Tunisie. Puisqu’on s’est rendu compte que l’investisseur étranger en question n’a pas été le seul à recevoir ce « message codé ».
Là, çà devient évident. Il ne s’agit plus de maladresse, mais bien, d’actes prémédités qui visent à détruire ce qui reste d’espoir dans ce pauvre pays.
Il serait urgent que le chef du gouvernement reprenne les choses en mains et ne plus laisser la gestion de ce problème entre les mains de ces lumières du ministère de la Santé mais de le confier à un comité regroupant des experts de plusieurs départements, y compris celui de la promotion des investissements étrangers.
De quoi avoir, vraiment, honte pour la Tunisie !
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