Economie

Retour du cash aux banques…Maîtrise de la circulation monétaire

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Au cours du dernier trimestre de 2023, les besoins moyens des banques en liquidité se sont inscrits à la baisse de 1.227 millions de dinars (MD) par rapport au trimestre précédent pour s’établir à 14.038 MD, portant la marque, notamment, de l’effet expansif exercé par les Billets et Monnaies en Circulation (BMC) après le retour de près de 1.315 MD de cash aux guichets des banques, surtout pendant les deux premiers mois dudit trimestre.

C’est ce que révèle la dernière note de conjoncture publiée par la Banque Centrale de Tunisie (BCT) indiquant que les BMC ont été au premier rang des facteurs d’apport de liquidité pour le secteur bancaire pendant le quatrième trimestre de 2023. Il en est de même pour les Avoirs Nets en Devises qui ont eu une contribution positive notable sur la liquidité bancaire.

On observe aussi qu’après la saison estivale, les mois d’octobre et de novembre ont enregistré un retour de cash important aux comptes des banques, de 1.120 MD et 567 MD respectivement. En revanche, le mois de décembre a été caractérisé par une demande plus importante de l’argent liquide en relation, notamment, avec la hausse des dépenses liée à la période de fin d’année, donnant lieu ainsi à des sorties nettes de fiducie de l’ordre de 372 MD.

Notons que dernièrement les BMC ont dépassé la barre de 21 milliards de dinars. En effet, il est admis que la masse monétaire en circulation augmente lorsque le PIB en nominal augmente, cependant, les données statistiques montrent que la croissance de l’économie nationale n’a pas effectivement évolué en conséquence.

Cette situation s’explique, au fait, par le déphasage entre le taux de croissance du PIB au prix courant et le taux de croissance de la masse monétaire et en particulier les BMC.

Le taux de croissance de la masse monétaire a augmenté annuellement de 6% à 7% depuis 2011 alors que le taux moyen de croissance du pays était aux alentours de 1% au cours de cette même période.

Les répercussions de cette évolution sont multiples et s’articulent, principalement,  autour de l’impact sur l’inflation. Ainsi et pour remédier à ces répercussions, il est important d’instaurer une harmonie et une cohérence entre la croissance économique du pays et le taux de croissance de la masse monétaire.

La facilité de paiement accordée récemment à l’État par l’autorité monétaire ne participera pas toutefois, pour des raisons techniques, à augmenter davantage la masse monétaire et l’inflation et n’aura pas également un effet de limitation de la croissance économique.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek