La Tunisie s’est concentrée sur la construction d’un écosystème de startups et d’entrepreneuriat, en mettant en œuvre son environnement réglementaire favorable appelé Startup Act qui a soutenu 1 040 startups en 2023 (Startup Genome), et en investissant massivement dans le développement de centres de recherche scientifique, d’instituts techniques et de recherche et d’enseignement.
C’est ce qui ressort d’une analyse récente de Brookings Institution autour de la révolution numérique en Afrique qui souligne que selon les classements des quatre indices qui mesurent le niveau de préparation à la « Fourth Industrial Revolution », « 4IR », ou « Industry 4.0 » à savoir le Network Readiness Index (NRI), le Global Innovation Index (GII), le Global Competitiveness Index et le Global Cybersecurity Index , neuf leaders dominent le top 10 en Afrique. L’île Maurice, la Tunisie et le Ghana figurent dans le top 10 des quatre indices.
Si de nombreux chercheurs soulignent que la révolution numérique pourrait laisser les pays africains à la traîne, ils oublient souvent que certains pays africains surpassent en réalité le reste du monde dans certains domaines clés, indique l’analyse
A ce titre, les pays africains devraient donner la priorité à la mise en œuvre de la 4IR au plus haut niveau, avec des engagements personnels des dirigeants nationaux. La Tunisie en est un exemple éclatant : son gouvernement a joué un rôle de premier plan en investissant dans les infrastructures d’éducation et de recherche.
L’analyse de Brookings Institution assure qu’en 2023, le ministère de l’Éducation a lancé un partenariat pour lancer la plateforme d’éducation numérique « Tunis Future School » qui prévoit d’offrir à 2,5 millions d’étudiants des expériences d’apprentissage avancées.
Cependant, les pays africains doivent continuer d’investir dans les infrastructures de base, comme l’accès fiable et abordable à Internet tout en mettant l’accent sur l’inclusion numérique globale. Le partenariat avec le secteur privé est essentiel pour accélérer le rythme de l’expansion, tandis que les énergies renouvelables pourraient constituer un moyen efficace et moins coûteux d’étendre ces infrastructures.
De plus, on assure que les pays africains doivent investir dans l’amélioration de leur capital humain et dans la réduction des écarts de compétences numériques.
Malgré l’idée reçue selon laquelle les défis auxquels l’Afrique est confrontée la conduiront inévitablement à prendre du retard dans la 4RI, les dirigeants et innovateurs actuels et émergents ouvrent la voie à ce que l’Afrique devienne une puissance mondiale dans la transition digitale. En mettant en œuvre les stratégies et les axes d’action que ces dirigeants modélisent, les avantages des technologies de la révolution numérique peuvent s’étendre à plusieurs pays du continent et leurs impacts peuvent être maximisés, conclut l’analyse.
Laissez un commentaire