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Revue de la semaine du 11 au 18 février 2022: Kais Saied en visite à Bruxelles, démarrage du 25ème congrès de l’UGTT, le CSM provisoire fortement rejeté par des partis politiques

Revue de la semaine du 11 au 18 février 2022: Kais Saied en visite à Bruxelles, démarrage du 25ème congrès de l’UGTT, le CSM provisoire fortement rejeté par des partis politiques

Kais Saied en visite à Bruxelles

Le président de la République Kais Saied s’est rendu en Belgique pour assister à la 6ème session du sommet Union européenne-Union africaine, qui se tiendra les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles. Il a aussi participé aux travaux de l’ouverture officielle de la 6ème session du Sommet Union européenne-Union Africaine, tenues les 17 et 18 février, 2022 à Bruxelles.

Le Chef de l’Etat s’est entretenu, par la même occasion, avec son homologue nigérien, Mohamed Bazoum.

Au cours de la rencontre, Saied a exprimé sa fierté de la solidité des liens fraternels qui unissent la Tunisie et le Niger, affirmant sa pleine disponibilité à les consolider et les diversifier davantage. Il a également adressé une invitation officielle au Président nigérien pour se rendre en Tunisie.

L’Afrique est aux Africains, et l’argent et la richesse pillés doivent être restitués aux peuples du continent, qui souffrent de la détérioration des conditions socioéconomiques et politiques“, a déclaré jeudi le président Kais Saied dans un communiqué à l’agence de presse Tunis Afrique, le 17 février 2022, lors de sa participation aux activités du Sommet UE-UA tenu à Bruxelles.

Il a indiqué à cette occasion que l’Organisation de l’Unité Africaine « était un rêve des peuples de la région, qui s’est rapidement évaporé ».

Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, l’économiste Ridha Chkoundali s’est exprimé sur les dessous de la visite de Saied en Belgique. Pour sa part, le Chef de l’organe politique du parti Al Amal, Ahmed Nejib Chebbi a considéré que la visite de Kaïs Saïed à Bruxelles pour participer aux travaux du 6e Sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine, est une tentative de briser la glace et de changer l’attitude négative des Européens à son égard , surtout depuis qu’il a pris le pouvoir le 25 juillet 2021.

Interview avec Iyadh Elloumi: La Tunisie est en état de faillite non déclarée!

Dans une interview accordée à Tunisie Numérique, le député Iyadh Elloumi s’est exprimé sur la situation générale dans le pays.

Il est revenu sur la crise économique aiguë  faisant savoir que la Tunisie est en état de faillite non déclarée. Il a exprimé son mécontentement face au “coup d’Etat” et aux mesures exceptionnelles mises en place par le président de la République Kais Saied qui le considère comme une partie de la crise indiquant que les partenaires étrangers ont peur d’une révolution sociale en Tunisie

Qualifiant la décision relative à l’audit des dons et des prêts proposée par Saied de populiste, Elloumi a dit que le Parlement aurait pu isoler le Chef de l’Etat dès le début. Il a souligne que le président de la République pourrait prendre le contrôle d’une banque pour mettre en oeuvre son projet politique menaçant d’avoir recours aux juridictions internationales si cette situation se poursuit.

Le parlementaire a aussi commenté le projet de la réconciliation pénale précisant qu’il sera un nouveau coup pour la Tunisie.

Situation économique: Des négociations avec le FMI et la Banque Mondiale

Une délégation du FMI a entamé lundi dernier les pourparlers, à distance avec les responsables tunisiens, à propos des réformes à engager par la partie tunisienne pour devenir éligible à une nouvelle aide financière.

Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, l’économiste Moez Joudi a prévu des négociations difficiles et complexes avec le Fonds monétaire international (FMI).

La Cheffe du gouvernement Nejla Bouden a reçu aussi des représentants de la Banque Mondiale à La Kasbah.

Des partis politiques s’opposent au CSM provisoire 

Le président de la République, Kais Saied a signé samedi dernier, un décret portant création du Conseil Supérieur de la Magistrature provisoire qui remplacera le conseil existant.

Ce décret autorise au président de la République de demander le limogeage de tout magistrat qui manque à ses devoirs professionnels et ce, sur rapport motivé du président du gouvernement ou du ministre de la Justice.

Dans ce cas, le Conseil Supérieur de la Magistrature provisoire émet une décision immédiate appelant à la suspension du juge de ses fonctions jusqu’à le traitement de son dossier. Aussi, les magistrats seront privés de leur droit de grève.

Suite à cela, le bureau exécutif de l’Union des Magistrats Administratifs a estimé que le décret relatif au Conseil supérieur de la magistrature intérimaire est vain et qu’il n’a pas été suivi d’effet. Le syndicat a appelé les juges exerçants et retraités à ne pas reconnaître ce conseil et à boycotter ses travaux.

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a rappelé que seul le Parlement est habilité à créer une nouvelle institution alternative indiquant que la mise en place d’un CSM provisoire est contradictoire avec le principe de la séparation des pouvoirs exécutif et législatif.

Commentant cette décision, le professeur de droit constitutionnel et coordinateur du mouvement “Citoyens contre le coup d’Etat a assuré que le président de la République, Kais Saied utilise le pouvoir judiciaire pour régler ses comptes politiques. Pour sa part, le directeur exécutif du parti Al Amal, Ridha Belhaj, a assuré que le président de la République, Kaïs Saïed, a dissous le CSM et mis en place une instance provisoire, pour avoir le contrôle complet de la justice. Hatem Mliki a aussi commenté  le décret promulgué par le président de la République Kaïs Saïed. Quant à lui, le professeur de droit constitutionnel Abderrazek Mokhtar a considéré que le décret en question demeure un choc constitutionnel et politique.

Sur sa page officielle facebook, l’association tunisienne des jeunes magistrats (ATJM) a annoncé qu’elle a décidé d’observer une grève générale ouverte en réaction au décret présidentiel n°11 , relatif à la création d’un conseil supérieur de la magistrature (CSM) provisoire.

Dans un communiqué publié sur sa page officielle, le parti des Travailleurs a condamné l’émission du décret-loi n°11 du 13 février 2022 considérant qu’il consiste à consolider la dictature, porter atteinte au prince de la séparation des pouvoirs et mettre la main sur le pouvoir judiciaire dans le but de contrôler l’Etat. Le Courant démocrate a annoncé que la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) est une étape de plus vers la décomposition de l’Etat et la destruction des acquis des Tunisiens. 

S’exprimant devant les membres de la commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée nationale,  le Chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a exprimé sa préoccupation suite à la dernière décision du président de la République Kais Saied relative à la dissolution du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM).

Démarrage des travaux du 25ème congrès de l’UGTT

L’Union Générale du Travail a organisé son 25ème congrès à Sfax sous le slogan “Nous sommes toujours attachés à l’indépendance de notre décision et nous défendons la liberté, la démocratie et la justice sociale de la Tunisie”.

Ce congrès s’étalera sur 3 jours (les 16,17 et 18 février 2022), au cours duquel sera élu le nouveau bureau exécutif de la Centrale syndicale.

En marge de sa participation à cet événement, le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder a déclaré que la Centrale syndicale a toujours été garante de la démocratie et de la justice sociale soulignant l’importance de son rôle dans la société tunisienne.

Pour sa part, la secrétaire générale de la Confédération syndicale Internationale Sharon Burrow a déclaré que le monde, sous le choc, suit en réalité l’abandon de l’optimisme démocratique en Tunisie face à un président qui vient de renoncer à la démocratie.

Intervenant dans le même cadre, le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri a assuré que la Centrale syndicale s’oppose à la décision de suspendre les recrutements dans la fonction publique. Il a ajouté que la centrale syndicale soutient la décision du président de la République, Kais Saied relative à la création d’un comité qui sera chargé d’examiner les dons et prêts alloués à la Tunisie depuis 2011.

Le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Samir Majoula indiqué que l’Union s’oppose à la privatisation des entreprises publics. Il a assuré que samedi prochain, sera le lancement du programme conjoint avec l’UGTT pour faire sortir le pays de la crise actuelle.

Parmi les participants, figure l’ancien secrétaire général de l’UGTT Houcine Abbassi a dit que la Tunisie n’est toujours pas sur la bonne voie exprimant son souhait de voir les jeunes de l’UGTT réussir à réaliser un avenir fructueux pour la Tunisie.

Calendrier des grèves de la semaine Tunisie : l'UGTT décrète une grève générale mercredi dans la ville d'Agareb"

Grève générale sectorielle de deux jours dans les municipalités

La fédération des agents et cadres des municipalités a décidé d’observer une grève de deux jours, les lundi 21 et mardi 22 février dans toutes les municipalités du pays et des services dépendants.

La fédération a annoncé que cette grève vient en réponse au manque de sérieux de l’autorité de tutelle dans les discussions avec les agents des municipalités, et notamment, en ce qui concerne la gestion chaotique des municipalités par les conseils municipaux élus.

Vers l’organisation d’une grève générale régionale à Sfax

Le secrétaire général régional de l’UGTT à Sfax, Youssef Adouani n’a pas écarté la possibilité d’organiser une grève générale régionale dans ledit gouvernorat et ce, après avoir reporté la grève prévue pour le 10 décembre dernier.

Sfax: La crise des déchets s’accentue

Crise des déchets à Sfax : Sit-in et rassemblements à partir de dimanche  prochain

Les représentants de la société civile à Gremda, du gouvernorat de Sfax ont observé samedi dernier un sit-in devant le siège de la municipalité de leur ville, pour exiger la levée des ordures ménagères qui s’entassent dans les rues, depuis plus de 140 jours, et pour réclamer leur droit constitutionnel à un environnement sain.

La branche régionale des avocats à Sfax et la coordination de l’Environnement et du développement ont organisé une conférence de presse pour présenter de nouveaux éléments relatifs au processus judiciaire de la crise des déchets dans la région de Sfax.

 

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