Société

Revue de la semaine du 17 au 24 juin 2022: Bac 2022: Un taux de réussite de 38%, Hammadi Jebali arrêté, L’UGTT élabore sa propre version de la Constitution

Revue de la semaine du 17 au 24 juin 2022: Bac 2022: Un taux de réussite de 38%, Hammadi Jebali arrêté, L’UGTT élabore sa propre version de la Constitution

Le ministère de l’Education a annoncé aujourd’hui que 37,97% des candidats à la session principale baccalauréat sont admis révélant que le gouvernorat de Sfax est placé en tête de liste avec un taux de réussite de 60%. Plus de 60% des admis sont des filles.

L’ancien Chef du gouvernement Hammadi Jebali a été arrêté hier pour sa présumée implication dans une affaire de blanchiment d’argent. En signe de protestation contre cette décision, il a décidé d’entamer une grève de la faim.

A l’approche de la publication de la première copie de la nouvelle Constitution, le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi a révélé que la centrale syndicale a élaboré plusieurs réformes constitutionnelles.

Toute la semaine, le pays a discuté la nouvelle Constitution sachant qu’il s’agit d’une copie fuitée. Aucune version n’a été publiée au grand public à un mois du référendum.

BAC 2022

Un taux de réussite de 37.97% a été enregistré à la session principale du baccalauréat 2022, d’après le communiqué du ministère de l’Education.

Le taux de réussite dans les établissements publics est de 44,38 % contre 10,84 dans les lycées privés.

La région de Sfax 1 a occupé la première place du classement à la session principale du baccalauréat 2022.

Sfax 2 a obtenu la deuxième position avec un taux de réussite de 60,92%. Elle est suivie de la région de Monastir avec un taux de réussite de l’ordre de 55,15% puis Sousse avec 53,29% et l’Ariana avec 52,92%.

D’après la même source, plus de 60% des admis sont des filles.

L’administrateur du FMI Jihed Azour en Tunisie

En marge de sa rencontre avec le Chef de l’Etat, le directeur du FMI pour le Moyen-Orient et l’Asie Centrale Jihed Azour a déclaré que le président de la République a passé en revue lors de l’entrevue qu’il nous a accordé en présence du gouverneur de la BCT, l’ensemble des réformes entreprises dans la constitution, l’économie et le social.

Azour a, par la même occasion, annoncé que le FMI est prêt à entamer, au cours des prochaines semaines, des négociations portant sur la mise en place d’un programme.

Affaire Hammadi Jebali 

L’ex Chef du gouvernement Hamadi Jebali a été appréhendé hier au niveau de Khezama à Sousse.

Selon les premières informations à ce sujet, le parquet près du pôle judiciaire antiterroriste a ordonné son arrestation et sa mise en garde à vue, pour suspicion de son implication dans une affaire de blanchiment d’argent.

Les avocats de Jebali ont annoncé qu’ils ont pu rencontrer leur client. Il leur a demandé de transmettre à l’opinion publique qu’il se considère comme kidnappé et séquestré illégalement, et qu’il refuse de coopérer ou de répondre aux questions des enquêteurs, à cause des mobiles politiques de cette affaire, et qu’il a entamé une grève sauvage de la faim.

L’UGTT sort le carton rouge contre le gouvernement Bouden 

Taboubi a indiqué que la construction démocratique par la base de Kais Saied ne sera pas mentionnée dans la Constitution mais sera glissée via un décret-loi dans le système électoral.

La circulaire n°20 confirme la mauvaise foi de ce gouvernement ..et quiconque pense qu’il est capable d’interdire le droit de grève se trompe“, a lancé Tabboubi.

Le dirigeant de l’UGTT a ajouté que la centrale syndicale n’acceptera jamais de lever les subventions aux produits de première nécessité.

” Comment comptez-vous lever les subventions avec des salaires assez bas ? Même les fonctionnaires sont devenus aujourd’hui incapables de faire face à leurs charges” a-t-il dénoncé révélant qu’un gouvernement nommé par décret n’a pas le droit de décider l’avenir du pays.

Le feuilleton (Tunisie -FMI) continue à susciter la polémique parmi les acteurs politiques dans le pays et autour duquel les avis divergent. C’est le cas de l’UGTT qui a opposé un non catégorique contre les réformes exigées par le fonds monétaire débloquer cette manne. Le N° 1 de la centrale syndicale a déclaré repousser ces conditions, argumentant son refus par la masse salariale basse et d’un seuil de pauvreté et du chômage allant crescendo.

Le professeur de droit et directeur de l’Ecole politique de Tunis Ahmed Driss a révélé que la centrale syndicale propose un régime mixte.

Le régime politique que propose l’UGTT n’est ni présidentiel ni parlementaire. Il s’agit d’un régime mixte permettant de garantir les prérogatives du président de la République. Le Chef du gouvernement aura, pour sa part, de grandes responsabilités. L’UGTT cherche également à faciliter la mise en place de la Cour constitutionnelle tout en rajoutant des missions consultatives” a-t-il déclaré.

Les magistrats menacent d’escalade

Le ministère de la Justice a annoncé via un communiqué rendu public avoir entamé les procédures de versement des indemnités aux 57 magistrats limogés. La même source a précisé que ces indemnités ont été légalement fixées à un mois de salaire pour chaque année de service, à condition que le montant total des indemnités versées ne dépasse pas 6 mois de salaire.

Dans le même sens, 40 magistrats parmi les 57 qui ont été limogés par décret présidentiel ont intenté des recours auprès du tribunal administratif, contre la décision de leur limogeage. Ils ont demandé au tribunal de suspendre l’exécution de cette décision, en attendant son annulation.

La coordination des structures juridiques a, par la suite, annoncé l’organisation d’un rassemblement ce jeudi, le 23 juin 2022. Ce meeting  fait partie des décisions prises lors de l’assemblée générale tenue le 18 Juin dernier.

La dirigeante de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) Raoudha Karafi est revenue sur la décision prise par le président de la République Kais Saïed relative à la révocation de 57 magistrats.

Elle a annoncé que les 3 juges: Hamadi Rahmani, Ramzi Bahria et Mohamed Taher Kanzari ont décidé d’entamer une grève de la faim pour défendre l’indépendance du pouvoir judiciaire et appeler le Chef de l’Etat à revenir sur sa décision.

Selon ses dires, les grévistes réclament la suppression du décret n°35 et le respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs.

Ils appellent également à reprendre le travail et ouvrir une enquête administrative pour dévoiler les vraies raisons derrière leur limogeage  

Commentant les mesures d’escalade qui pourraient être prises par les professionnels du secteur, Karafi a fait savoir que la grève de la faim pourrait être élargie pour inclure des centaines de magistrats.

La copie fuitée de la nouvelle Constitution fait polémique, le projet n’a pas été encore publié!

Sadok Belaid, le président coordinateur de la “Commission nationale consultative pour une Nouvelle République” a déclaré que la commission a fait prévaloir l’intérêt  économique en comparaison du politique, prônant  la mise en place d’un  système équilibré partagé entre l’économie libérale et sociale, et son intégration en corollaire avec l’économie sociale de solidarité.

L’islam n’est pas  la religion de l’état dans la Nouvelle Constitution “, une  déclaration du président  coordinateur de la commission nationale consultative pour la république nouvelle.  

Il a précisé que ses propos ont été détournés de leur sens tel que insinués  dans sa déclaration. Il a tenu à rappeler que la Tunisie est un pays dont la religion est l’islam et possède des acquis civilisationnels, culturels et politiques. Mais l’époque diffère de celle du siècle dernier et de l’après -indépendance.

Lundi dernier, Belaïd a déclaré avoir remis au président de la république hier la copie zéro de la Constitution de la Nouvelle République.

S’exprimant sur le même sujet, le bâtonnier des avocats et président de la Commission Consultative des Affaires Socio-économiques Brahim Bouderbala s’est exprimé sur la nouvelle Constitution.

Il y aura plutôt un premier ministre qui sera désigné par le Chef de l’Etat et qui jouira de l’unanimité à l’ARP ” a-t-il déclaré indiquant que le tourisme parlementaire ne sera plus possible avec la nouvelle Constitution.

Pour sa part, Noureddine Taboubi a commenté la polémique qui a été déclenchée en rapport avec l’amendement du premier article de la Constitution.

Il y a tout un plan derrière l’amendement de cet article. En effet, certaines parties ont provoqué ce débat en vue de détourner l’attention des Tunisiens du régime politique et électoral à instaurer dans la nouvelle Constitution” a-t-il déclaré.

Naissance de nouveaux mouvements et partis politiques 

L’ancien ministre, Faouzi Ben Abderrahmen, a annoncé, la formation d’une coalition civile pour défendre l’indépendance de la justice, dont l’objectif est de soutenir les mouvements de protestation organisés par les magistrats pour défendre leur indépendance.

Dans un post publié sur sa page officielle, le président de la commission de santé du Parlement dissous Ayachi Zammel a annoncé le lancement officiel d’un nouveau mouvement politique baptisé “Azimoun” avec le slogan “Liberté, Solidarité et bien-être”.

Le retour du Covid-19! 

La porte-parole de la Commission scientifique de la lutte contre le coronavirus, Jalila Ben Khelil, a assuré que le nombre de nouvelles infections au covid est reparti à la hausse, ces dernières semaines, ainsi que celui des cas graves qui ont nécessité une hospitalisation.

Riadh Daghfous, directeur général du centre national de pharmacovigilance et membre du comité national de lutte contre le coronavirus, a annoncé que le taux de positivité des tests du coronavirus s’est élevé à 21,75% au cours de la semaine dernière.

Le ministère de la Santé a annoncé que 14 décès et 2277 nouvelles contaminations par le Coronavirus ont été recensées du 13 au 19 juin 2022.

Selon le bilan de la semaine dernière, le nombre de décès et de contaminations a presque triplé!

Le Brief sportif national, continental et international du vendredi 24 juin 2022

Ma Vie: Un couple sans enfants à Khaznadar

Ma vie: Un couple sans enfants à Khaznadar

Tunisie Numérique a mené une série d’interviews auprès des familles tunisiennes pour savoir  comment elles gèrent leurs budgets en ces temps de crise que traverse le pays.

Ces tunisiens proviennent de différentes classes sociales, sont d’âges différents et habitent dans des quartiers aussi bien huppés que populaires. Ils ont accepté volontairement de répondre de manière spontanée et anonyme aux questions de Tunisie Numérique. Les récits ont été retranscrits tels quels.

Cliquez sur ce lien pour lire le premier épisode de “Ma Vie“.

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