A la une

Revue de la semaine du 8 au 15 juillet 2022: Kais Saied amende le projet de la Constitution, I Watch met en doute les bilans officiels du Covid-19, Les algériens de retour en Tunisie après deux ans d’absence

Revue de la semaine du 8 au 15 juillet 2022: Kais Saied amende le projet de la Constitution, I Watch met en doute les bilans officiels du Covid-19, Les algériens de retour en Tunisie après deux ans d’absence

Le projet de la nouvelle Constitution provoque à nouveau une vive polémique. Le président de la République, Kais Saied a modifié deux articles particulièrement controversés; l’article 5 évoquant la définition de l’Etat tunisien et l’article 55 portant sur les droits et libertés.

Le ministère de la santé accusé de vouloir cacher la vérité sur la situation épidémiologique dans le pays et de publier des bilans qui affichent des chiffres erronés. Iwatch a dénoncé via un communiqué rendu public hier ces pratiques les considérant comme un crime contre les tunisiens.

Après deux années difficiles dues à la crise du Covid-19, les autorités tunisiennes et algériennes décident finalement de rouvrir les frontières et de prendre les mesures nécessaires  pour garantir l’entrée des Tunisiens en Algérie et des Algériens en Tunisie dans d’excellentes conditions.  

Actualités politiques 

Réactions par rapport aux rectifications apportées à la Constitution par Kais Saied

Sur sa page officielle Facebook, l’ancienne conseillère de feu Béji Caïd Essebsi, Saïda Garrache, a considéré qu “en faisant des corrections, il s’agira d’un nouveau projet de Constitution qui doit être soumis de nouveau aux procédures légales concernant les délais…L’ISIE est appelé à appliquer la loi”.

Garrache a, en effet, proposé au chef de l’Etat Kais Saied de ne pas toucher au contenu juridique de la Constitution.

L’ancien juge au Tribunal administratif, Ahmed Souab a déclaré que le décret émis par le président de la République, pour rectifier certaines erreurs du projet de la Nouvelle constitution porte sur 46 points dont des rectifications profondes qui ont changé la Constitution déjà publiée dans le JORT le 30 juin.

Sur sa page officielle Facebook, l’ancien ministre de l’Intérieur Ali Larayedh a annoncé que le mouvement Ennahdha rejette le projet de la Constitution du président de la République Kais Saied.

Dans un post publié sur sa page officielle, le parti Afek Tounes a indiqué que 64 erreurs ont été recensées dans le projet de la nouvelle Constitution.

Dans une interview accordée à le Temps News, la dirigeante du Courant populaire Amal Hamrouni a déclaré que son parti a émis quelques réserves sur le projet de la nouvelle Constitution notamment en ce qui concerne les prérogatives du Chef d’Etat qui doivent être limitées ou restreintes.

Dans un post publié sur sa page officielle, le dirigeant du Courant démocrate Hichem Ajbouni a critiqué d’une manière sarcastique le silence des membres de l’ISIE suite aux dernières décisions présidentielles relatives à la révision de quelques articles du projet de la nouvelle Constitution.

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) se joint à son affilié, le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) pour dénoncer le projet de constitution et appeler à se mobiliser en faveur des droits des médias. Selon la FIJ, les nouveaux amendements au projet de constitution proposés par le président tunisien Kaïs Saïed constituent une menace majeure pour la liberté des médias. 

Dans un communiqué publié, l’organisation “Al Bawsala” a émis plusieurs réserves sur le projet de la nouvelle Constitution considérant qu’il constitue un fondement pour un régime autoritaire.

Elle a annoncé la publication imminente d’un rapport énumérant la liste des lacunes et des erreurs dans le projet en question.

L’experte en droit constitutionnel, Salsabil Klibi, a assuré que la nouvelle version présentée par la présidence de la République de la nouvelle constitution, le 8 juillet courant, est tout aussi grave que la première version.

Elle a assuré que sur le plan légal, la nouvelle version a été présentée en dehors des délais légaux, c’est à dire, le 30 juin, et, de ce fait, elle n’obéit plus aux dispositions de l’appel au référendum signé par Saïed ne s’applique plus à cette copie. 

L’avocate et politicienne Hela Aloulou a analysé la situation générale dans le pays notamment en ce qui concerne le projet de la nouvelle Constitution paru récemment dans le JORT ainsi que la nouvelle République du Chef d’Etat Kais Saïed.

” Nous avons besoin d’un tunisien qui sait comment traiter avec son nouvel entourage politique et qui refuse de jeter le pays dans l’inconnu. Tous les citoyens doivent fournir des efforts pour faire réussir ce nouveau processus dans le but de pemettre au pays d’entrer dans une nouvelle phase avec une nouvelle Constitution et une nouvelle République. Une phase qui démarre avec un ‘Oui’” a-t-elle dit.

Dans une interview accordée à une radio, la présidente du Conseil national d’Ettakatol Afef Daouad a apporté des éclaircissements sur la position de son parti par rapport au référendum.

Daoud a expliqué que le référendum prépare un terrain favorable pour assurer le retour à un régime dictatorial et ce, via la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République Kais Saïed.

Limogeage de 3 hauts fonctionnaires sans explications officielles 

Selon un décret présidentiel paru au dernier numéro du JORT, le PDG de la TRANSTU, Moez Salem, a été limogé à partir du 8 juillet courant.

Selon un communiqué publié sur sa page officielle, le ministère du Transport a annoncé que l’officier première classe de la marine marchande Youssef Ben Romdhane a été nommé au poste du Chef du cabinet ministériel de Rabii Mjidi conformément au décret présidentiel n°590-2022 du 04 juillet 2022.

Le DG de l’INM, Hedi Agrebi Jaouadi, a été limogé, selon un décret présidentiel paru sur le dernier numéro du JORT.

Interview exclusive avec Neji Jelloul

Dans une interview accordée à Tunisie Numérique, l’ancien ministre de l’Education et chef du parti de l’Alliance nationale tunisienne, Neji Jalloul a fait savoir que son parti n’est pas contre l’article 5 de la nouvelle Constitution évoquant la définition de l’Etat tunisien.

Selon ses dires cet article incarne très bien les valeurs de la société tunisienne.

Jalloul a dénoncé dans le même cadre le fait que le projet de la nouvelle Constitution ne soit pas élaboré suivant une approche collaborative.

Il a aussi proposé de présenter les deux versions du projet de la nouvelle Constitution au vote; celui élaboré par le doyen Sadok Belaid ainsi que celui publié dans le JORT.

Nous étions les premiers à soutenir le processus du 25 juillet”, a t-il déclaré précisant qu’il votera “non” au référendum du 25 juillet.

Notre intervenant a considéré que la Constitution de 2014 appartenait au Mouvement Ennahdha et ne représentait pas le peuple tunisien. C’est la raison pour laquelle, des modifications s’imposent dans la nouvelle Constitution en vue d’en créer une qui unit tous les tunisiens.

Selon ses dires, Kais Saied compte faire passer son projet de la nouvelle Constitution qui sera soumis le 25 juillet au référendum même si ce dernier ne fera pas l’unanimité des tunisiens.

Jalloul a considéré que les préoccupations du peuple tunisien portent principalement sur la nécessité d’améliorer la situation socio-économique du pays estimant que le contenu de la Constitution ne sera discuté que de la part de l’élite politique.

Affaire Instalingo

En marge d’une conférence de presse tenue , l’avocat et membre du comité de défense de la société Instalingo, Mokhtar jemai a fait savoir que la société Instalingo a été présentée comme une société d’espionnage précisant qu’il s’agit d’une société commerciale totalement exportatrice qui produit un contenu numérique.

Amine Bouker a, dans le même sens, déclaré qu’une bande de mafieux est derrière l’affaire Instalingo précisant qu’il s’agit d’une affaire à caractère purement politique.

Selon ses dires, un gang a été formé par un groupe de personnes influentes, il y a quelques années dans le but de porter atteinte à certains hommes d’affaires tunisiens.  

Notre intervenant a aussi a indiqué qu’il s’agit d’une affaire politique par excellence étant donné que des parties influentes dans le pays y sont intervenues pour faire pression sur le juge d’instruction et affecter le bon déroulement de l’affaire.

Cette affaire a pris une grande ampleur en raison de l’implication de hauts responsables sécuritaires, de journalistes et de politiciens ayant des conflits personnelles avec le ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine, ajoute la même source.

Slim Chiboub libéré, Hammadi Jebali va bien

Tunisie Numérique a appris de sources bien informées que l’ancien chef du gouvernement, Hammadi Jebali a subi une opération à cœur ouvert dans une clinique privée à Tunis.

L’homme d’affaires et gendre de l’ancien président Ben Ali, Slim Chiboub, a été libéré, ce jeudi, de la prison de La Mornaguia. Et ce après voir versé une caution de 5 millions de DT, fixée par le tribunal dans l’affaire de la Marina de Gammarth.

Tourisme 

Les algériens de retour en Tunisie après 2 ans d’absence 

Le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine a fait savoir dans une déclaration médiatique que des mesures exceptionnelles ont été prises pour bien accueillir les touristes algériens. 

Pour qu’ils passent leurs vacances dans les meilleures conditions, le ministre a décidé de ne plus utiliser des sabots pour immobiliser les voitures des touristes algériens.

Le ministère de l’intérieur a publié des précisions en rapport avec la dernière promesse faite par le ministre Taoufik Charfeddine à son homologue algérien quant à l’exemption des ressortissants algériens des redevances du sabot et de la fourrière.

Le ministère précise qu’il se comporte, toujours, avec beaucoup de clémence à l’égard de tous les usagers de la route, quels qu’ils soient, e attendant l’élaboration de nouveaux plans de circulation dans les différentes villes.

Des centaines de passagers algériens sont arrivés hier au poste frontalier de Bouchebka relevant du gouvernorat de Kasserine à l’occasion de la réouverture des frontières terrestres tuniso-algériennes et ce, après deux ans de fermeture en raison de la propagation de la pandémie du Covid-19.

Situation épidémiologique 

Le ministère de la Santé a annoncé que 56 décès et 21872 nouvelles contaminations par le Coronavirus ont été recensées du 04 au 10 juillet 2022.

Le nombre de morts s’est élevé à 28823 et celui des cas positifs a atteint 1087030.

41868 analyses ont été effectuées.

La quantité d’analyses faite depuis le début de la pandémie est de 4743992.

Le taux de positivité des tests pratiqués a atteint: 52,24 %.

D’après la même source, le nombre de nouveaux patients admis dans les hôpitaux et les cliniques privées a atteint 261 jusqu’au 10 juillet 2022.

Iwatch accuse le ministère de la Santé d’avoir dissimulé les vrais chiffres sur la situation épidémique et d’induire en erreur l’opinion publique

L’organisation I Watch a annoncé, dans un communiqué daté d’hier, que le ministère de la Santé a caché la vérité de la situation épidémiologique dans le pays et ce, d’après un rapport exclusif qui n’a pas été communiqué au grand public.

I Watch a pointé la gravité de la hausse considérable du nombre de patients positifs au Covid-19 et admis dans les établissements de santé ces derniers jours ajoutant que le nombre de décès a subi une hausse effrayante. Plus de 130 individus ont succombé au Covid-19. Il s’agit, selon la même source, de l’un des chiffres les plus élevés en Afrique.

Ma vie: Couple avec deux grands garçons de l’Ariana, voir épisode 06

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut