Le chroniqueur Riadh Jrad a expliqué les raisons derrière le choix du président Kaïs Saïed de fixer la date des prochaines élections présidentielles tunisiennes au 6 octobre 2024. Ce choix n’est pas anodin, mais fortement symbolique, faisant écho à un événement marquant de l’histoire contemporaine arabe : le 6 octobre 1973.
Une date historique
Le 6 octobre 1973, également connu sous le nom de “Yom Kippour” en Israël ou “Guerre d’Octobre” dans le monde arabe, marque le début d’un conflit majeur entre une coalition de pays arabes menée par l’Égypte et la Syrie, et Israël. Cette guerre, également appelée “Guerre du Ramadan”, a commencé par une attaque surprise des forces égyptiennes et syriennes contre les positions israéliennes dans le Sinaï et sur le plateau du Golan.
Pour l’Égypte et la Syrie, cette date représente un moment de grande fierté nationale. Les forces égyptiennes, sous le commandement du président Anouar el-Sadate, ont traversé le canal de Suez et ont réussi à briser les lignes de défense israéliennes, marquant ainsi une victoire stratégique importante. Cet événement est souvent perçu comme un tournant dans la perception de la capacité militaire arabe et un moment de renouveau de l’espoir et de la dignité après les défaites précédentes.
Symbolisme pour la Tunisie
En choisissant cette date pour les élections présidentielles, Kaïs Saïed semble vouloir évoquer un “passage” similaire pour la Tunisie – un passage de la désillusion et du désespoir vers un nouvel espoir et une nouvelle ère.
Riadh Jrad explique que cette date pourrait représenter pour les Tunisiens une nouvelle “victoire” contre les fléaux qui rongent le pays, notamment le terrorisme et la corruption. Le chroniqueur parle du 6 octobre comme “يوم النصر العظيم” (le jour de la grande victoire), un jour de “العبور المجيد من اليأس الى الأمل” (le passage glorieux du désespoir à l’espoir).
Vers une nouvelle Tunisie
Le choix de cette date est donc chargé de symbolisme et vise à rappeler aux Tunisiens que, tout comme l’Égypte a surmonté des obstacles apparemment insurmontables, la Tunisie peut elle aussi surmonter ses défis actuels. C’est un appel à l’unité et à la mobilisation nationale pour construire un avenir meilleur, loin des maux qui ont affaibli le pays.
Kaïs Saïed, en fixant cette date, envoie un message clair : il est temps pour la Tunisie de renaître et de se redéfinir, en s’appuyant sur les valeurs de courage, de résilience et de détermination, tout comme l’ont fait les forces égyptiennes le 6 octobre 1973.
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