Dans le cadre de sa participation aux travaux des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, qui se sont tenues à Charm el-Cheikh, en Égypte, les 23 et 24 mai, sous le thème « Mobiliser l’investissement privé pour le climat et la croissance verte en Afrique », le ministre de l’Economie et du Plan, M. Samir Saied, a rencontré M. Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine pour le développement (BAD).
La rencontre, à laquelle a pris part M. Mohamed Al-Azizi, directeur du bureau régional de la BAD en Tunisie, a été l’occasion au cours de laquelle les deux parties ont réaffirmé l’excellence de la coopération financière et technique existante et la volonté commune de développer et de diversifier davantage à l’étape suivante.
Volonté du gouvernement tunisien de renforcer le rôle du secteur privé
La rencontre a également été l’occasion au cours de laquelle le ministre a présenté au président de la BAD les principaux défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels la Tunisie est confrontée ainsi que les réformes et mesures adoptées récemment pour relever le taux de croissance, rétablir les équilibres financiers et améliorer la situation sociale, passant en revue dans ce cadre les grandes orientations de la vision stratégique de la Tunisie à l’horizon 2035 qui s’appuie sur des axes fondamentaux qui sont cohérents avec les orientations de la banque pour les années à venir, notamment celles liées à la économie, transition énergétique et climat.
A cet égard, M. Samir Saied a souligné la volonté du gouvernement tunisien de renforcer le rôle du secteur privé dans ces domaines et de mettre en place les conditions appropriées pour qu’il contribue plus efficacement à la concrétisation de ces orientations, que ce soit par des investissements directs ou au sein du cadre de partenariat avec le secteur public, soulignant dans ce contexte l’importance d’intensifier les efforts internationaux pour trouver des mécanismes pratiques permettant d’apporter le soutien financier nécessaire, que ce soit aux gouvernements ou au secteur privé, afin que les pays du continent puissent faire face au changement climatique et à ses effets, notamment au niveau de la sécurité alimentaire, et s’orienter davantage vers des énergies alternatives et propres.
Création d’une Banque d’Investissement pour l’Entreprenariat des Jeunes en Tunisie
A cette occasion, les deux parties ont évoqué les programmes de coopération financière et technique en cours et les projets proposés au financement, ainsi que le programme d’appui budgétaire pour l’année en cours.
Des avancées ont également été présentées dans l’étude du projet de création d’une Banque d’Investissement pour l’Entreprenariat des Jeunes en Tunisie en coopération avec la Banque Africaine de Développement afin d’aider les jeunes entrepreneurs à réaliser leurs ambitions et à les intégrer efficacement dans l’économie.
Affirmation de la disponibilité de la BAD à continuer d’accompagner la Tunisie
M. Samir Saied a également évoqué la disponibilité de la Tunisie à contribuer au soutien de la Fondation africaine pour les technologies pharmaceutiques et l’industrie pharmaceutique créée par la banque et basée à Kigali au Burundi, où le ministre a exprimé la possibilité de conclure des accords de partenariat avec l’Institut Pasteur de Tunis à cet égard, compte tenu des succès de la Tunisie dans ce domaine et de sa vaste expérience.
M. Adesina a confirmé la disponibilité de la banque à continuer d’accompagner la Tunisie, notamment en ce qui concerne les projets en cours, notamment ceux liés au développement des cultures céréalières dans toutes ses étapes, l’appui aux filières agricoles à haute valeur ajoutée, les projets de recyclage des eaux usées et leur valorisation dans le domaine agricole, et les projets de zones industrielles régionales.
Des rencontres fructueuses
Notons qu’en marge des assemblées annuelles, M. Samir Saïed a rencontré plusieurs hauts responsables de la BAD, des représentants de plusieurs organismes financiers et internationaux actifs dans les domaines du développement, ainsi que des responsables d’institutions financières et de banques africaines, telles que le directeur général du Fonds Africa 50 et le président d’Afreximbank, et un certain nombre de ses homologues des pays participant aux réunions.
Les entretiens ont porté sur les moyens de renforcer et d’approfondir davantage la coopération, en particulier dans cette conjoncture mondiale et régionale difficile, et les grands défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels sont confrontés les pays du continent, en plus des problèmes qui sont apparus récemment en relation avec le changement climatique et ses effets sur la sécurité alimentaire, en plus des problèmes liés à la sécurité énergétique et d’autres questions de intérêt commun.
Laissez un commentaire