Economie

Ridha Chkoundali : ce qu’il faut retenir des réunions FMI et Banque mondiale

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L’économiste tunisien Ridha Chkoundali a publié ce jeudi 24 octobre un aperçu détaillé des discussions en cours aux réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui se tiennent à Washington du 21 au 26 octobre 2024.

À travers son analyse partagée sur Facebook, il a souligné les défis mondiaux, les priorités de développement, et les perspectives pour la Tunisie dans un contexte international marqué par des tensions croissantes au Moyen-Orient, la guerre en Ukraine, et l’approche des élections américaines.

Une présence tunisienne au cœur des débats internationaux

Environ 10 000 participants venus de 190 pays, dont des ministres de l’Économie, des gouverneurs de banques centrales et des experts en économie, prennent part à ces rencontres.

La Tunisie est représentée par le gouverneur de sa Banque centrale, le ministre de l’Économie et de la Planification, ainsi que des cadres de haut niveau des deux institutions. Selon Chkoundali, au programme figurent des discussions sur les grands défis financiers, la transition vers une économie verte, la gestion de la dette, et l’investissement dans des projets publics majeurs.

FMI : Baisse de l’inflation mondiale sans récession

Dans son rapport, le FMI note que l’inflation mondiale, qui avait culminé à 9,4 % au troisième trimestre 2022, devrait baisser à 3,5 % d’ici fin 2025. Cet exploit est possible sans risque majeur de récession économique, ce qui constitue une rupture avec l’équation traditionnelle entre croissance et inflation.

La capacité de résilience du monde face à la pression inflationniste reste solide, avec une prévision de croissance mondiale maintenue à 3,2 % pour 2024 et 2025. En Tunisie, la croissance sera modeste, aux alentours de 1,6 % pour 2024 et 2025.

Trois transitions stratégiques pour l’économie mondiale

Le FMI souligne l’importance de trois transitions politiques majeures pour maintenir la stabilité économique et la croissance durable, selon Chkoundali :

  1. Réforme de la politique monétaire
    Avec une inflation maîtrisée, les banques centrales des économies avancées commencent à réduire les taux d’intérêt de base, un soulagement pour les marchés émergents.

  2. Réforme des finances publiques
    Le “marge de manœuvre budgétaire” devient central pour stabiliser l’économie mondiale. Les pays doivent améliorer leurs soldes budgétaires, c’est-à-dire leurs excédents avant service de la dette, afin d’assurer leur stabilité financière.

  3. Réformes pour un développement durable
    Le FMI met en avant la nécessité de réformes favorisant la croissance économique, indispensables pour répondre aux défis de la transition climatique, du vieillissement démographique et de l’augmentation de la productivité.

Des priorités pour un développement inclusif et durable

Les thèmes prioritaires incluent la sécurité alimentaire, l’égalité de genre et les moyens de parvenir à un développement durable. Le FMI et la Banque mondiale abordent des questions comme l’autonomisation économique des femmes et le soutien à l’agriculture pour renforcer la résilience des communautés.

Les défis mondiaux face aux tensions géopolitiques et climatiques

Bien que l’inflation soit en recul, les risques demeurent, notamment en raison des tensions croissantes au Moyen-Orient et des perturbations climatiques.

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