Intervenant aujourd’hui au micro de Tunisie Numérique, l’expert en économie Ridha Chkoundali est revenu sur le report de l’étude du dossier de la Tunisie par le Conseil d’administration du FMI.
Il a déclaré que le double discours des autorités figure parmi l’une des raisons ayant perturbé la conclusion d’un accord avec l’institution financière en question.
« Le gouvernement a présenté au FMI un document détaillé avec toutes les réformes demandées. Le président de la République a, de l’autre côté, rejeté la levée des subventions et la privatisation des institutions publiques.
Pour le FMI, le gouvernement est temporaire et Kais Saïed est le seul garant.
Il faut savoir que l’approbation de la loi de finances 2023 par le Chef de l’Etat était la première étape vers l’obtention des crédits » a-t-il expliqué.
Il a, cependant, révélé que la mise en œuvre des réformes reste tributaire de l’UGTT et le reste des composantes de la société civile.
« En l’absence d’un accord avec l’UGTT, la conclusion d’un accord avec le FMI sera difficile. Pour cela, il est très important de trouver un terrain d’entente entre les parties intervenantes, d’ailleurs, l’initiative lancée par l’UGTT et l’Ordre des avocats pourrait être la solution » a ajouté Chkoundali.
Le ministre de l’Economie a fait savoir qu’en l’absence d’un accord avec le FMI, la Tunisie n’a pas un plan B, a rappelé l’économiste.
« La Tunisie a fait face à de nombreuses difficultés économiques et en l’absence d’un accord avec le FMI, on pourrait faire face au scénario libanais » a indiqué Ridha Chkoundali.
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