Economie

Ridha Chkoundali: Kais Saied semble être conscient que la Tunisie a besoin du FMI [Audio]

Ridha Chkoundali: Kais Saied semble être conscient que la Tunisie a besoin du FMI [Audio]

Ridha Chkoundali, professeur en sciences économiques, a fait savoir dans une déclaration accordée à Tunisie numérique qu’une seule réunion a eu lieu entre des représentants du FMI et des responsables tunisiens, notamment le gouverneur de la BCT Maouane Abbasi. Ladite réunion a eu le 4 novembre courant a-t-il ajouté.

D’après l’expert, il serait fort probable que le gouvernement demande à Abbassi l’organisation d’une telle rencontre pour connaitre la position du FMI par rapport au projet de Loi de finances pour l’année 2022, qui a fait l’objet de critiques de la part de plusieurs économistes. 

Concernant les réformes sociales devant être entreprises, Chkoundali a indiqué que le FMI s’intéresse davantage à la manière avec laquelle ces réformes seront réalisées qu’à l’objet même des changements. En effet, le bailleur de fonds a fait part de l’importance qu’il accorde à la concertation entre les différents acteurs politiques. 

Les conditions du FMI

Ridha Chkoundali a affirmé qu’avant le gouvernement Mechichi, les conventions avec le FMI étaient signées par le chef du gouvernement et le ministre des Finances. Du temps de Mechichi, le FMI exigeait aussi la signature de certaines organisations notamment l’UGTT et même de certains pays partenaires. Dans les circonstances actuelles, le bailleur de fonds imposera sûrement d’autres conditions, en particulier dans le cadre de l’état d’exception, a-t-il estimé. 

Le revirement de position de Kais Saied

D’après l’expert, le président de la République semble être conscient que la Tunisie a besoin de financements, d’où le changement de discours et l’annonce de la fin prochaine des mesures exceptionnelles. Le chef de l’Etat semble aussi se rendre compte qu’il n’est pas possible d’élaborer une loi de Finances sans savoir ce que le FMI en pense, ce qui est une bonne chose, a-t-il ajouté.

L’économiste a également souligné que l’Etat sera probablement contraint de recourir à certaines mesures douloureuses, estimant que le président de la République sera dans une position pour le moins délicate, d’autant plus qu’il avait promis à ses sympathisants d’améliorer leur pouvoir d’achat, de baisser les prix et de lutter contre les pratiques anticoncurrentielles. 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut