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Royal Air Maroc-Airbus : Un contrat de 200 avions, Macron en VRP à Rabat pour écraser l’américain Boeing

Royal Air Maroc-Airbus : Un contrat de 200 avions, Macron en VRP à Rabat pour écraser l’américain Boeing

Les malheurs de Boeing feront le bonheur de l’avionneur européen Airbus. La Royal Air Maroc (RAM) s’est embarquée dans un méga projet de renouvellement de sa flotte, on parle de quelque 200 nouveaux appareils d’ici 2030 ; c’est l’américain qui était en pole position pour les fournir. Mais patatras, Boeing est englué dans des difficultés internes, l’européen en a profité pour se glisser. La visite d’Etat du président français Emmanuel Macron, du 28 au 30 octobre 2024, pourrait sceller le sort de ce marché très juteux.

Le chef de l’Etat français en VRP (Vendeur, Représentant et Placier) d’Airbus – entreprise européenne dans laquelle la France pèse très lourd -, ce n’était pas annoncé parmi les dossiers phares de ce voyage, pourtant Macron mouillera bien la chemise. Les discussions avec la RAM sont très bien avancées. Le calendrier très serré pourrait avantager les Européens…

En effet la compagnie marocaine doit répondre en urgence à la dynamique du tourisme, à l’extension des aéroports du royaume, au plan stratégique défini pour l’Amérique du Nord et l’Afrique subsaharienne. Mais il y a aussi les événements internationaux majeurs comme la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2025) mais surtout la Coupe du Monde de football 2030, co-organisée avec l’Espagne et le Portugal.

Donc il faut faire vite, Boeing est le partenaire traditionnel du Maroc mais la RAM ne peut pas attendre que l’américain résolve ses problèmes structurels (gros retards de livraison, notamment pour le fleuron Dreamliner ; des grèves cycliques dans les usines américaines, des incidents techniques à répétition, parfois en plein vol, etc.). Rien de tout ça chez Airbus : le climat social est au beau fixe, la production est stable et les incidents techniques rarissimes.

Macron est très attendu sur ce dossier à Rabat, il se réunira sur place avec les responsables de la RAM et de hauts cadres du secteur pour les convaincre définitivement qu’il faut parier sur le constructeur européen. Si le président français rafle ce marché de plusieurs milliards d’euros il fera beaucoup de bien à l’industrie et à l’économie de l’Hexagone, en très mauvaise posture.

Si la compagnie marocaine veut passer de sa cinquantaine d’appareils actuellement, principalement des Boeing, à 4 fois plus d’ici 2030 pour matérialiser ses ambitions à l’international et peser face à la concurrence, elle n’aura d’autre choix que de se rabattre sur les Européens. En la matière Airbus peut compter sur Macron, il sait y faire

 

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