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Royaume-Uni : Keir Starmer menace les émeutiers anti-immigrants

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Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a mis en garde les manifestants d’extrême droite impliqués dans des émeutes contre les immigrants, déclarant qu’ils “regretteront” leur participation aux pires troubles qu’ait connus l’Angleterre depuis 13 ans.

Ces émeutes, qui durent depuis cinq jours, ont éclaté après le meurtre de jeunes filles dans une école de danse.

Un appel à la justice

Starmer a affirmé dans une allocution télévisée qu’il n’y avait “aucune justification” pour ce qu’il a qualifié de “brutalité d’extrême droite” et a promis de traduire les fauteurs de troubles en justice.

Des manifestants masqués ont brisé des fenêtres d’un hôtel abritant des demandeurs d’asile à Rotherham, dans le sud du Yorkshire.

Propagation des troubles

Les troubles ont commencé lundi dernier à la suite de fausses informations sur une attaque à l’arme blanche à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, et se sont propagés à plusieurs villes où des manifestants anti-immigration ont affronté la police.

Ces émeutes représentent le plus grand défi pour Starmer depuis son entrée en fonction il y a un mois, après avoir mené le Parti travailliste à une victoire écrasante sur les conservateurs.

Des scènes de violence à travers le pays

Des vidéos diffusées par la BBC montrent des émeutiers envahissant l’hôtel Holiday Inn Express à Rotherham et y mettant le feu.

À Middlesbrough, dans le nord-est de l’Angleterre, des centaines de manifestants ont affronté la police anti-émeute, jetant des pierres et des bouteilles.

Arrestations et confrontations

Environ 90 personnes ont été arrêtées lors des affrontements samedi dans plusieurs villes anglaises, dont Liverpool, Manchester, Bristol, Blackpool et Hull, ainsi qu’à Belfast en Irlande du Nord.

Tiffani Lynch, de la Fédération de la police d’Angleterre et du Pays de Galles, a déclaré que ces émeutes étaient inédites par leur propagation à travers le pays.

Origines des troubles

Les premières émeutes ont éclaté à Southport mardi soir, après l’attaque au couteau dans une école de danse près de Liverpool.

Les troubles ont été alimentés par de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux concernant l’identité du suspect, Axel Rodakobana, un Britannique de 17 ans accusé de meurtre et de tentative de meurtre.

Responsabilités et réactions

Rodakobana est accusé du meurtre de trois jeunes filles, Bibi King, six ans, Elsie Dot Stankom, sept ans, et Alice Da Silva Aguiar, neuf ans, ainsi que de blessures infligées à dix autres personnes.

La police a imputé les troubles à des organisations liées à la Ligue de défense anglaise, un groupe anti-islam dissous il y a 15 ans.

Protéger les lieux de culte

Les émeutiers ont également ciblé au moins deux mosquées, ce qui a conduit le ministère de l’Intérieur britannique à fournir une protection d’urgence aux lieux de culte musulmans.

Des manifestations ont été annoncées sur des pages de réseaux sociaux d’extrême droite sous le slogan “Assez, c’est assez”.

Des manifestations de part et d’autre

Les manifestations ont vu des émeutiers brandir des drapeaux anglais et britanniques en scandant des slogans tels que “Stoppez les bateaux”, en référence aux migrants arrivant illégalement en Grande-Bretagne depuis la France.

Des contre-manifestations antifascistes ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à Leeds, où des manifestants ont scandé “Hors de nos rues, racaille nazie” en réponse aux slogans des manifestants d’extrême droite.

Un rappel historique

Les dernières émeutes violentes à travers le Royaume-Uni remontent à 2011, lorsque des milliers de personnes étaient descendues dans la rue après que la police eut tué par balle un homme noir à Londres.

 

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Publié par
balkis