Nigel Farage, le nouveau poulain d’Elon Musk (le milliardaire américain pourrait le financer), est en lévitation depuis qu’il a fait irruption au Parlement britannique en juillet dernier. S’il y a une formation politique qui a surfé sur les législatives anticipées c’est bien Reform UK, un parti d’extrême droite. Le Premier ministre Rishi Sunak et les conservateurs ont été balayés, faute d’avoir réglé les problèmes des Britanniques, Farage lui monte, monte…
Pourtant c’est lui et l’ancien chef du gouvernement Boris Johnson qui ont poussé les électeurs dans les bras du Brexit – sortie de l’Union européenne. Il leur ont vendu des chimères, à l’arrivée les Britanniques n’ont vu que misère et donneraient tout pour revenir dans le giron de l’Union européenne. Le Parti travailliste, grand vainqueur des législatives, a dit qu’il n’en est pas question, Keir Starmer préfère explorer d’autres sentiers. C’est très mal parti.
En attendant l’objet du débat c’est la percée historique de Reform UK, il se paye même le luxe de dépasser le Parti conservateur en nombre d’adhérents, même avec 14% des votes au dernier scrutin. Farage l’a claironné ce jeudi 26 décembre. D’après un compteur en ligne disponible sur le site Internet de son parti, ils sont plus de 133 000 à avoir acheté leurs cartes, contre les 131 680 adhérents du Parti conservateur…
«C’est un moment historique (…). Le plus jeune parti politique britannique vient de dépasser le plus vieux parti politique du monde. Reform UK est désormais la véritable opposition», a clamé le promoteur du Brexit. Décidément la xénophobie et les théories fumeuses sur les immigrés musulmans ça paye bien par les temps qui courent.
Pourtant le leader de Reform UK vient de très loin, 7 fois il a brigué un mandat parlementaire et 7 fois il a lamentablement échoué, il faut croire que son heure a sonné aux législatives de juillet, après que la crise historique qui sévit dans le pays a consommé 3 Premiers ministres en 2 ans. Il est certain que Farage ne réglera aucun des problèmes des Britanniques, le fiasco de “son Brexit” le rappelle, mais on sait aussi que beaucoup ont la mémoire très courte…
Par ailleurs on sait que les opinions publiques européennes aiment se gaver de facilités, avec des recettes surréalistes sur le nationalisme et des postures anti-immigration. “La source de tous les maux c’est toujours l’étranger”. Et en la matière Reform UK sait faire, même avec à peine 5 sièges au Parlement. Le reste le propagande qui se nourrit de la crise le fera copieusement. Et pour que ça passe comme une lettre à la Poste le travail sera confié à des visages issus de l’immigration…
On ne connait personne qui a fait plus de mal aux migrants que les deux têtes de pont de l’ex-gouvernement conservateur, Rishi Sunak et sa ministre de l’Intérieur Suella Braverman, tous deux descendants d’immigrés indiens. De ce point de vue Reform UK n’a rien inventé. Mais la disgrâce de Sunak est bien la preuve que la recette anti-immigration n’est pas la panacée, il faut beaucoup plus pour tenir dans la durée.
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