Décidément les légendaires valeurs britanniques laissent beaucoup de plumes dans cette crise protéiforme – crise économique, crise morale, crise religieuse… – qui frappe partout dans la planète. Après les vols dans les magasins les sujets de Sa Majesté s’illustrent par un autre fléau : Le harcèlement sexuel. L’étude de la fédération syndicale britannique TUC, déballée sur la place publique ce vendredi 12 mai, détonne…
Deux jeunes femmes sondées sur trois disent avoir vécu le traumatisme du harcèlement sexuel ou moral et des agressions verbales au travail. Pire encore : d’après la TUC, dont l’enquête a été faite sur un échantillon représentatif de 1000 femmes, moins d’une victime sur trois ose dénonce ces crimes par crainte d’être traitée d’affabulatrice ou d’être lésée dans sa carrière.
Trois femmes sur cinq et deux tiers chez les 25 à 34 ans confient qu’elles ont subi ces horreurs sur le lieu de travail et dans la plupart des cas les faits se sont reproduits. Le secrétaire général de la TUC, Paul Novak, précise que «beaucoup de femmes ayant un métier de contact, notamment dans le commerce, ou encore les médecins ou les réceptionnistes, sont souvent l’objet de comportements agressifs de la part de clients et patients»…
«Le harcèlement sexuel ou moral n’a pas sa place dans les lieux de travail moderne», a-t-il asséné.
La TUC invite le gouvernement à foncer pour faire voter au plus vite son projet de loi destiné à protéger les femmes et punir sévèrement les affreux harceleurs. Ce texte, examiné en ce moment par les députés, serait l’otage des élus conservateurs (ceux du parti au pouvoir) ; la TUC les accuse de plomber le projet avec des amendements factices pour éviter tout vote avant la fin de la session parlementaire.
A noter qu’en 2016 une autre enquête avait établi que plus d’une femme sur deux a fait l’expérience d’une forme de harcèlement sexuel au travail au Royaume-Uni.
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