Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, qui ne sait plus quoi inventer pour pourrir la vie des immigrés, illégaux ou pas, signe un dernier tour de vis avant une très probable défaite historique du Parti conservateur aux élections anticipées de juillet 2024. Le gouvernement a fait en sorte que le recrutement des étrangers fraîchement diplômés des universités britanniques soit un fardeau financier pour les entreprises. Résultat des courses : Ces jeunes sont boudés par les sociétés qui les convoitaient…
Ces nouvelles restrictions sur l’octroi de visas de travail, qui sont entrées en vigueur dernièrement, entrent dans le cadre d’une stratégie globale pour gagner la sympathie des xénophobes et transformer ça en votes au prochain scrutin législatif. Mais à en croire tous les sondages la mayonnaise de Sunak n’a pas pris et rien de ce qu’il fera ne le sauvera d’une déroute face au Parti travailliste, très en forme en ce moment. En attendant il y a le calvaire de ces jeunes diplômés étrangers, relaté par le Financial Times.
Le gouvernement a révisé les seuils de revenus pour décrocher un visa de travail, officiellement pour tasser l’immigration illégale et trop peu qualifiée. Il était aussi question de faire en sorte que les salaires ne soient pas “cassés” par des immigrés moins gourmands. Sauf que cette affaire frappe aussi beaucoup d’étudiants étrangers hautement qualifiés et qui pouvaient prétendre à des postes de cadres, et ça le gouvernement ne pouvait pas l’ignorer…
“Ils espéraient se lancer dans une carrière professionnelle au Royaume-Uni, mais leurs offres d’emploi ont été annulées après que les récentes modifications apportées aux règles en matière de visa ont rendu trop coûteux leur embauche pour les banques, les cabinets de conseil et de nombreuses autres entreprises”, précise le Financial Times. Pour recruter un jeune diplômé et lui assurer un visa de travail de 2 ans il faut débourser plus de 30 960 livres par an, un peu plus de 36 000 euros.
À Londres les rémunérations des étudiants fraîchement diplômés atteignent des niveaux élevés dans la banque et dans les cabinets de conseil, mais on est loin de ces salaires dans d’autres villes telles que Manchester ou Birmingham. Ici les deux premières années sont généralement dévolues à une formation en interne avec des rémunérations qui ressemblent plus à une allocation.
La nouvelle politique du gouvernement explique que des ténors comme “HSBC, Deloitte et KPMG comptent parmi les grands employeurs britanniques à avoir révoqué les offres faites aux diplômés étrangers ces dernières semaines”. Techniquement ils transgressent la loi qui prohibe toute discrimination à l’embauche du fait de la nationalité ou du statut de visa. Mais personne n’est dupe, ces grands groupes piétinent la législation du travail et les autorités ferment les yeux.
Mais toutes les entreprises ne se sont pas embarquées sur cette voie, par exemple le cabinet comptable Grant Thornton maintient sa politique d’embauche mais pas à Londres, il recrute dans des villes où les salaires collent aux nouvelles dispositions.
“Après avoir dépensé des dizaines de milliers de livres pour leurs études au Royaume-Uni avec l’intention de rester et de travailler dans le pays, certains jeunes se sentent durement traités maintenant que les règles ont été changées”, conclut le journal britannique…
“Le vent mauvais” de l’extrême droite souffle sur l’Union européenne (UE)(c’est le président français Emmanuel Macron qui a alerté en ces termes lors de sa visite en Allemagne), mais aussi au Royaume-Uni. Sauf que chez les Britanniques la donne pourrait changer dès la disparition de Sunak, le 4 juillet prochain, alors que dans l’UE c’est une toute autre histoire.
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