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Russie-Ukraine : Le premier acte vers la désescalade…

Russie-Ukraine : Le premier acte vers la désescalade…

La diplomatie prendra-t-elle finalement le dessus sur l’attitude va-t-en-guerre du président russe, Vladimir Poutine ? Il est permis de poser la question après le retrait de certaines unités de combat qui avaient pris position aux abords de la frontière ukrainienne, rapporte le journal français Le Point ce mardi 15 février. C’est assurément un signe de désescalade, celui que réclamait l’Union européenne par la bouche du président français, Emmanuel Macron, celui qu’exigeait Washington. Ce geste est un signal fort en direction du chancelier allemand, Olaf Scholz, attendu à Moscou aujourd’hui…

«Les unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest (zones frontalières de l’Ukraine, NDLR) qui ont achevé leurs tâches, ont déjà commencé à procéder au chargement sur les moyens de transport ferroviaires et routiers et commenceront à retourner vers leurs garnisons» ce mardi, a fait savoir le porte-parole du ministère russe de la Défense. Il a ajouté que «comme toujours» après des «manœuvres de préparation au combat», les soldats retourneront «dans leurs bases habituelles»…

Par contre aucune indication sur l’ampleur du repli. Ce qu’on sait c’est que la Russie poursuit ses exercices militaires en Biélorussie, à quelques encablures de l’Ukraine, jusqu’au 20 février 2022…

Le porte-parole de la présidence russe l’a confirmé ce matin devant des journalistes : «Nous avons toujours dit qu’après l’achèvement des exercices, (…) les troupes retourneront dans leurs garnisons d’origine. C’est ce qui se passe là, c’est le processus habituel

Pour Kiev, c’est l’union de l’Ukraine et de ses alliés occidentaux qui a permis de faire baisser la tension. Rappelons qu’hier lundi, même le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a conseillé à Poutine d’aller jusqu’au bout dans les pourparlers avec l’Occident. Pourtant jusqu’à hier les USA alertaient sur les premières frappes russes très probablement demain mercredi, ce qui a poussé la Maison Blanche à ordonner l’abandon de son ambassade à Kiev pour se replier à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine…

Il en faudra beaucoup plus pour s’assurer que les 100 000 soldats russes massés à la frontière ukrainienne s’en tiendront à de simples manoeuvres militaires pour terroriser le voisin ukrainien. Poutine cherchera jusqu’au bout à obtenir des garanties sur le fait que jamais l’OTAN ne s’installera à ses frontières, après l’adhésion de l’Ukraine. Il est donc très probable que la menace d’une guerre sanglante (car Poutine ne fait pas dans le détail, il l’a prouvé en Crimée, en Tchétchénie et en Syrie) continuera de planer au moins pendant quelques jours…

 

 

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