Le passage de témoin à la Maison Blanche n’y change rien finalement, les Etats-Unis ont résolument choisi leur camp dans le conflit qui oppose Rabat au Front Polisario, avec l’Algérie derrière ce dernier. Indépendance ou autonomie relative du Sahara occidental ? Pour Washington ce sera au roi du Maroc, Mohammed VI, d’indiquer la voie, de dicter sa loi, celle qu’il veut. On avait pensé que Donald Trump, avec le caractère entier qu’on lui connait, était allé trop loin dans les faveurs accordées à Rabat et que Joe Biden allait faire des inflexions, il n’en est rien…
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, donne le ton : l’administration considère “le plan d’autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste, porteur d’une approche qui peut potentiellement satisfaire les aspirations du peuple du Sahara occidental“, a asséné ce 22 novembre Ned Price, porte-parole de la Maison Blanche. C’était au terme d’un entretien à Washington entre Blinken et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, rapporté par le journal français Le Point. Qu’a dit, fait ou donné en échange Bourita pour avoir un tel blanc-seing sur cet épineux sujet ? Mystère total…
La diplomatie marocaine, très active, vient de marquer un précieux point. Et quand les Américains appuient un pays ils ne font pas dans la demi-mesure. Israël en sait quelque chose, lui qui peut impunément violer toutes les résolutions de l’ONU et arracher aux Palestiniens autant de terres qu’il veut sans qu’aucune condamnation du Conseil de sécurité de l’ONU – je parle des 5 membres permanents – ne s’abatte sur lui. Ainsi va le monde. Les indépendantistes sahraouis sont avertis : leur combat sera sensiblement plus compliqué avec les Américains dans le camp d’en face…
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