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Saied devra agir après ce déballage explosif sur le gouverneur de Ben Arous

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Le gouverneur de Ben Arous, le très volontaire et flamboyant Ezzedine Chelbi, refait parler de lui. Ou c’est plutôt l’avocate Leila Haddad, du mouvement Echaab, un des soutiens de la première heure du chef de l’Etat, qui parle du gouverneur. Son déballage est littéralement explosif…

Elle a déclaré ce mardi 1er novembre sur une radio privée que Ezzedine Chelbi serait mouillé dans plusieurs affaires de mœurs et de corruption. Elle a ajouté que le ministre de l’Intérieur est parfaitement au courant mais ne bouge pas le petit doigt. «Nous avons sous la main des rapports et des preuves» incriminant le gouverneur, a affirmé Leila Haddad…

Elle a invité le président de la République, Kais Saied, à revoir sa copie sur les personnes à qui il a confié des responsabilités. C’est du reste ce que Saied a commencé à faire, avec l’éviction du gouverneur du Kef, même si on ne sait rien des dessous de cette faire. Est-ce que le président va prochainement s’intéresser au cas de son poulain de Ben Arous ?

L’avocate a ajouté qu’il est inadmissible de crier sur tous les toits la transparence et le combat contre la corruption et mettre sous le tapis les présumées turpitudes du gouverneur de Ben Arous. «Le secrétaire général du parti s’est insurgé, lors de son dernier entretien avec le président de la République, contre les maigres résultats de certains ministres et le mauvais rendement de certains gouverneurs. Nous avons d’ailleurs appelé à les remplacer», a ajouté la responsable du mouvement Echaab. 

Rappelons que le nom du gouverneur de Ben Arous et celui de sa soeur avaient été cités en août 2022 dans une sombre affaire de maltraitance et d’utilisation des employés du gouvernorat à des fins personnelles. L’accusation avait été lancée publiquement, document à l’appui ; et là aussi le ministre de l’Intérieur avait été informé des agissements de Ezzedine Chelbi. Il n’a pas réagi jusqu’ici et encore moins le chef de l’Etat, et ce n’est pas la première fois

Le gouverneur continue de vaquer tranquillement à ses occupations. Mais cette fois la gravité des présomptions impose un mouvement, dans un sens ou un autre. Soit on disculpe publiquement Ezzedine Chelbi et tous ces bruits nuisibles à l’action publique cessent immédiatement, soit il a quelque chose à voir avec ce dont il est accusé et là on le freine net pour conserver le peu de crédibilité qu’ont encore nos responsables politiques. Se taire n’est plus possible.

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