Le chef de l’Etat, Kais Saied, n’a pas l’intention de temporiser sur son projet constitutionnel, bien au contraire, il n’a pas non plus l’intention de flancher suite à la grève massive des magistrats. Premier jour de la grève des juges – qu’ils disent très réussie – et première contre-attaque du président de la République : Et vlan, les grévistes de la magistrature le payeront cher sur leurs fiches de paie…
Le président de la République, qui a conversé ce lundi 6 juin avec la ministre de la Justice, Leila Jaffel, lui a signifié qu’il n’est pas question que le service public judiciaire soit entravé et qu’il faut rogner les salaires des juges en grève. Il a aussi requis d’autres mesures de rétorsion – lesquelles ?- “pour que les justiciables ne soient pas lésés“. Les magistrats n’auront pas le temps de se reposer sur les lauriers de ce lundi, il va falloir planifier la suite…
Voilà, exactement comme il fait face à l’UGTT et à la cohorte de partis politiques, Kais Saied va à l’affrontement avec les magistrats. Un duel sans merci vient de s’engager. Le dernier en date contre les juges, après le gel puis la refonte du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), avait été remporté par l’occupant du palais de Carthage, comme d’ailleurs tous les combats qu’il a menés jusqu’ici. On verra qui pliera le premier cette fois-ci…
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