Le chef de l’Etat, Kais Saied, a conversé ce mercredi 8 juin avec Lord Tariq Ahmad, ministre d’État britannique en charge de l’Asie du Sud, de l’Afrique du Nord, des Nations Unies et du Commonwealth. Tous les ministres étrangers n’ont pas l’insigne honneur de trôner dans les salons du président de la République, mais Lord Tariq Ahmad pèse lourd. Et surtout il amène dans ses valises quelque chose dont la Tunisie a cruellement besoin en ce moment : Des investissements…
Les intentions du ministre d’État britannique et du Royaume-Uni sont certainement arrivées aux oreilles de Kais Saied et les sujets qu’il a mis sur la table avec son hôte ne surprennent guère : l’économie, plus précisément le tourisme et l’énergie plus la culture. Le tourisme et la culture les visiteurs britanniques en raffolent et la Tunisie aimerait beaucoup que les flux reprennent la densité d’avant les attentats du Bardo et de Sousse…
Pour le reste Lord Tariq Ahmad a donné des gages de soutien de son pays dans la transition énergétique, l’enseignement, la formation et la recherche scientifique…
On attend la suite de cette affaire, laquelle dépend en grande partie de la capacité des autorités tunisiennes à battre le fer tant qu’il est chaud, à travailler les Britanniques au corps pour transformer ces promesses en actes mais surtout à lever cette pléthore d’obstacles structurels – lourdeurs administratives, bureaucratie mortifère, instabilité fiscale… – qui font que les investisseurs étrangers fuient la Tunisie pour filer vers le Maroc et très bientôt l’Algérie…
Il faudra vite corriger le tir pour espérer sortir du cercle vicieux de la croissance atone que vient de nous prédire la Banque mondiale.
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