L’état mental lors d’une crise change beaucoup. Une crise est un déclencheur chez beaucoup des gens de scénarios (patterns) familiaux, les accentuations deviennent plus aiguës, les traits génétiques sont clairement visibles.
Comment survivre à la crise, comment sortir de la crise pour que la dépression n’ébranle pas la santé mentale, que faire en cas de crise, voici quelques instructions.
Qui est le plus concerné par la crise ?
Dans une situation de crise, quand les besoins basiques (comme par exemple la sécurité même est menacée), l’incertitude s’installe et la personne n’arrive plus contrôler ses émotions et ses réactions comme dans les périodes calmes de sa vie. Dans la crise la personne adapte plutôt les comportements et les réactions selon des scenarios hérités de sa famille.
La réponse à la crise est individuelle. Les plus touchées par la crise sont les personnes qui n’arrivent pas à comprendre la réalité, à cause de l’éducation qu’elles ont reçue.
Exemple :
Quand F était un petit garçon, ses parents l’ont souvent désigné comme responsable de tout ce qui passe à la maison : (si tu avais nettoyé ta chambre, le papa n’aurait pas quitté la famille ! Tu dois surveiller ta jeune sœur, c’est toi le grand ! Si tu étais sage, ta maman n’aurai pas eu mal à la tête !).
En grandissant F, se sentait responsable de tout, il éprouvait le besoin de tout contrôler dans sa vie. Et parce que nul n’est capable de contrôler tout, adulte, F éprouve constamment le sentiment névrotique de culpabilité. La culpabilité provoque en lui des angoisses, il ne sait plus comment arrêter ça : l’angoisse et l’incertitude empoisonnent la vie.
Comment agir ?
Arrêter de recevoir un trop grand volume d’informations de sources différentes. Choisir et se limiter à une source d’information que vous jugez la plus fiable. Bannir les sources d’informations qui couvrent les actualités de façon négative ou agressive est essentiel.
N’essayez pas de convaincre, surtout les étrangers.
Selon la théorie de la personnalité de Freud, la personnalité se compose de trois éléments. Ces trois composantes : le ID, ego et super ego – interagissent les unes avec les autres pour créer des formes complexes de comportement humain.
ID – L’identité (ça) est la seule composante de la personnalité qu’une personne possède depuis sa naissance.
Cet aspect est complètement inconscient et comprend des comportements instinctifs et primitifs.
L’identifiant fonctionne selon principe de plaisir- à cause de cela, une personne s’efforce de satisfaire immédiatement tous ses désirs et besoins.
EGO – L’ego (moi) est une composante de la personnalité responsable de l’interaction avec la réalité.
L’ego opère sur principe de réalité qui cherche à satisfaire les désirs de l’ID de manière possible et socialement acceptable.
SUPER EGO – Le dernier composant qui se développe dans la personnalité est le Surmoi. Le surmoi est l’aspect de la personnalité qui contient tous les mœurs, valeurs et idéaux. Nous les recevons à la fois des parents et de la société, ils constituent notre sens du bien et du mal. Le surmoi contient le cadre dans lequel nous prenons des décisions. Selon Freud, le surmoi commence à apparaître vers l’âge de cinq ans.
Le surmoi vise à former un comportement plus parfait et civilisé. Il essaie de couper toutes les impulsions inacceptables du ça et de forcer le moi à agir selon des normes idéalistes plutôt que des principes réalistes.
Dans la situation d’une crise aigüe, le SUPER EGO de certaines personnes n’agit plus, EGO, seul ne parvient pas agir sur les instincts : le ID. Il est impossible de convaincre les gens comme ça, peine perdue. Il vaut mieux préserver votre santé mentale.
Dans la crise il faut vivre ICI et MAINTENANT, ne rien planifier à long terme, au maximum pour 2-3 mois.
Concentrez vos efforts principalement pour analyser rationnellement la situation courante : Qu’êtes-vous capable de faire pour améliorer la situation tout de suite ? De quelles ressources disposez-vous pour ça ?
Créez-vous la certitude, là où c’est possible. Freud disait que notre névrose est définie par notre capacité de supporter l’incertitude. Le monde actuel est incertain, essayez de contrebalancer ça avec les rituels de votre quotidien.
Par exemple : chaque matin vous faites quelques exercices, chaque jour à 17h vous prenez un thé parfumé, le plus important c’est transformer ça en rituels. Tenez un agenda de vos journées, planifiez-les. Votre cerveau recevra le message que vous avez un plan, le cerveau aime la certitude. Depuis la préhistoire, la certitude signifie pour un être humain la sécurité. En créant la certitude vous allez baisser vos angoisses pour mieux traverser la crise.
Il existe les techniques courtes de respiration et de relaxation musculaire pour contrôler les crises d’angoisse et revenir à un état plus calme.
Cela peut paraitre étrange, mais il faut planifier les joies, même les plus petites. Dans l’incertitude, on oublie qu’il y a des choses qui nous font plaisir et nous font rire.
Planifiez de regarder une comédie, sortir pour manger un bon gâteau avec un café. Le plus important d’obtenir la joie, et si vous allez obtenir le rire avec ça, c’est encore mieux !
Ces règles très simples à suivre vous aideront à baisser l’angoisse et à survivre dans l’incertitude de la crise.
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