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Sécheresse : la France officialise les “restrictions”, la Tunisie suivra…

Sécheresse : la France officialise les “restrictions”, la Tunisie suivra…

L’eau rare et donc forcément très précieuse, il faudra s’y faire. Il faudra surtout mettre en place des politiques publiques pour gérer au mieux cette ressource. La France, qui fait face à une sécheresse d’une rare intensité, y travaille, avec des restrictions qui pendent au nez des citoyens. La Tunisie, touchée par le même mal, n’y échappera pas non plus. D’ailleurs des experts ont soumis aux autorités tunisiennes une batterie de dispositifs pour serrer la vis.

Aux côtés des applications qui font fureur par les temps qui courent («Tous Anti Covid» pendant et «Écowatt» pour s’informer sur les risques de coupure d’électricité) il y en aura un sur l’approvisionnement en eau. Le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, l’a fait savoir dans un entretien publié hier mardi 24 janvier dans Le Parisien…

Il le dit sans détours : «il y aura un avant et un après l’été 2022». La France, qui a payé un lourd tribut au réchauffement climatique – canicule, incendies de forêt et cours d’eau à sec -, n’a plus les moyens de faire du statu quo. «La quasi-totalité des départements ont été touchés par des mesures de restriction et 700 communes ont connu des difficultés d’approvisionnement en eau potable», rappelle le ministre de la Transition Écologique.

Face à ça l’Etat continuera de s’appuyer sur la conscience citoyenne pour limiter les dégâts du stress hydrique. Les services de Béchu planchent «sur une forme d’’Ecowatt’ de l’eau, sur lequel on trouvera l’état des tensions dans le secteur où on se trouve». L’application prodiguera «des conseils simples» pour contenir sa consommation d’eau «car beaucoup de Français sont prêts à agir», a dit le ministre.

«Il nous manque un dispositif d’information en temps réel et à une adresse précise via une appli ou un site Internet, assure Christophe Béchu. Comme ce genre d’épisodes va se reproduire, il faut mener des analyses toute l’année afin d’affiner les prévisions… et de prendre des restrictions, dès qu’elles sont nécessaires, bien avant le début de l’été», a-t-il ajouté…

Voilà, le mot qui terrorise est lâché : “restrictions“. Le ministre de la Transition Écologique précise qu’il n’est pas question – enfin pour le moment – de couper l’eau durant toute une journée, il s’agit de définir des plages horaires pour gérer au mieux la tension sur le précieux liquide. Mais dans tous les cas ce qu’il faut bien comprendre c’est que c’est la fin d’une époque.

«De toute façon, il faut s’habituer, comme l’a expliqué le président, à la fin d’abondance, y compris pour l’eau», martèle le ministre. Le «premier objectif» est de «diminuer d’un peu plus de 10% le volume d’eau prélevée dans nos sous-sols d’ici la fin du quinquennat. Soit une baisse de 4 milliards de mètres cubes sur un total de 33 captés chaque année», précise-t-il.

Par ailleurs il est question de gagner en efficacité d’ici 2026 en mutualisant les efforts des communes dans la gestion de la ressource, tournant le dos aux plans élaborés par chaque commune. Le ministère mise sur cette gestion collégiale et la «responsabilisation des acteurs locaux» pour limites les déperditions d’eau potable dans la nature provoquées par des canalisations frappées de vétusté. Les pertes vont de 5 à 70% en fonction des zones. Tout simplement effarant.

Enfin le département examine la possibilité de mettre davantage à contribution les eaux usées ou légèrement polluées. «Aujourd’hui, un particulier ne peut pas alimenter ses toilettes avec de l’eau de pluie, il faut de l’eau potable. On peut donc imaginer que la réglementation évolue sur ce point», confie Christophe Béchu.

 

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