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Sénégal : Une commission pour revoir les gros contrats avec les sociétés étrangères, ça fera du bruit…et beaucoup d’argent

Sénégal : Une commission pour revoir les gros contrats avec les sociétés étrangères, ça fera du bruit…et beaucoup d’argent

C’était une promesse de campagne électorale et que d’ailleurs les Sénégalais rappellent souvent au nouveau pouvoir en place. Le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko s’étaient engagés à revoir tous les contrats et marchés juteux attribués à des multinationales ou aux partenaires étrangers. Le but de la manœuvre est de faire en sorte que le pays tire plus profit de ses richesses. Apprès avoir annulé un méga contrat dans l’eau avec un groupe saoudien les autorités attaquent les autres gros morceaux, à travers la création d’une commission dédiée à ce chantier colossal.

Les multinationales, qui ont prospéré durant des décennies avec des partenariats qui défavorisent l’Etat sénégalais, ont du souci à se faire. Faye et Sonko sont décidés à scruter le moindre dollar ou euro que les grosses sociétés étrangères mettent dans leurs caisses. Le gouvernement va tout racler, au nom de la défense des «intérêts du pays».

Le Premier ministre annonce la couleur : «La création de cette commission découle de la volonté […] du président de la République de respecter l’engagement qui a été le nôtre pendant longtemps en tant que parti d’opposition. […] Nous avons regretté et vigoureusement dénoncé la manière dont les accords et les conventions ont été signés, le plus souvent au détriment des intérêts stratégiques du Sénégal» rapporte l’Agence de presse sénégalaise.

Les accords qui seront passés à la loupe concernent principalement les secteurs des mines (même si à ce niveau le Sénégal est assez bien loti), la fiscalité et le pétrole. «Le 1er exercice consistera à passer en revue ces conventions à l’aune de leurs bases juridiques et à vérifier leur conformité avec les textes juridiques», a indiqué Sonko…

Il a ajouté que «contrairement à ce que certains ont dit, notre logique n’a jamais été de venir tout raser, tout remettre à plat et nationaliser. La logique est de travailler de manière scientifique, rigoureuse et méthodique sur tous les aspects de ces conventions, le premier étant l’aspect juridique».

Quand il dit qu’il n’est pas venu pour «tout raser» il fait aussi allusion à la sortie du Franc CFA et au départ des soldats français stationnés au Sénégal. Après les envolées de la campagne de la campagne électorale et la démonstration de force devant ses troupes, aux côtés de son «ami» Jean-Luc Mélenchon, l’exécutif sénégalais a décidé de temporiser conscient de l’âpreté du terrain…

Par contre sur les richesses naturelles il y a moyen d’avancer assez vite et les partenaires étrangers pourront difficilement freiner la machine, ils se sont préparés à ces requêtes de la part des nouvelles autorités et ont certainement des propositions à formuler dans le sens de la révision des contrats. Bon, de son côté le Sénégal veillera à ne pas être trop gourmand dans ses exigences et les intérêts de toutes les parties seront saufs.

C’est surtout dans les hydrocarbures que les attentes des citoyens sénégalais sont les plus fortes, le pays étant récemment entré dans le club des producteurs de pétrole, en attendant la manne du gaz très prochainement.

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