Depuis le mois de septembre de l’année écoulée, la deuxième ville du pays est devenue un dépotoir à ciel ouvert, un décor noirci par des tonnes d’ordures ménageres faussant l’image d’une ville qui a souvent prôné la verdure et une propreté minutieuse.
Certes, on ne peut en vouloir aux citoyens de la délégation de agareb d’aspirer légitimement à un cadre de vie sain après avoir opposé leur “niet” pour continuer à déverser les ordures ménageres de sfax.
Et depuis, c’est la galère des sfaxiens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Cri de désarroi des composantes de la société civile face au mutisme des autorités régionales. Mais empressons nous de dire que cette fermeture a fait l’effet boomerang, car on savait pertinemment que le ballon explosera un jour ou l’autre.
Un arrêt sur image laisse dégager des milliers de sachets éparpillés à travers les artères d’une ville qui vit au rythme d’une explosion démographique allant crescendo.
Un paysage avec un grand gâchis et l’intention de se rebiffer sur la solution de déverser dans la localité de “limaya” fut contrée par un “basta” des habitants de cette région distante d’une trentaine de km du centre communal de sfax, et c’est plausible comme volonté de fermer les portes. Il y a eu ensuite la solution-échappatoire d’incinération des déchets dans un terrain appartenant à la SIAPE sis à la route de gabes à 4 km dans une région à forte densité d’habitation.
C’est comme administrer un traitement placebo à un foyer infecté. Son de cloche different du côté des composantes de la société civile et des organisations qui ont exprimées une opposition farouche à cette solution qui aura à coup sûr une incidence grave sur le bien être des habitants. Et de là, autant d’interrogations s’imposent à un moment où chacune des parties prenantes campent sur sa position.
Un vrai marasme dans lequel baigne la 2ème ville du pays impose une résolution à long termes car les solutions de rechange qui fusent de partout risquent d’être un trompe-oeil. La dernière a été soumis par le nouveau gouverneur de la région récemment investi fakher fakfakh, et qui consiste à avoir recours- provisoirement-à déposer les déchets ménagers dans un terrain jouxtant le port de pêche à sfax.
L’agence nationale de la gestion des déchets ménagers et organiques se chargera des ressources humaines et logistiques. Une sorte d’issue de secours annoncée par le gouverneur de sfax aujourd’hui et dont il a chargé la mairie de passer à l’action.
Empressons nous d’avancer qu’il s’agit bel et bien d’une solution-échappatoire et une fuite vers l’avant car le site indiqué existe dans une forte agglomération. C’est comme traiter un mal par un autre.
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