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Situation après 9 jours de guerre Israël‑Iran : frappes, menaces et escalade régionale …

Au 9e jour de la confrontation entre Israël et l’Iran, un haut responsable iranien a annoncé que le réacteur nucléaire de Dimona pourrait devenir une cible légitime si le conflit s’étend à de nouvelles dimensions. Il a ajouté que l’engagement américain au côté d’Israël transformerait cette guerre en « conflit régional », avertissant qu’en ce cas les bases américaines dans la région deviendraient également des objectifs prioritaires.

Rafales de drones et frappes à l’intérieur d’Israël et riposte israélienne

Israël fait état d’une offensive aérienne iranienne massive : selon Israel Hayom, 7 drones iraniens ont pénétré l’espace aérien israélien en une heure. Le drone tombé à Beisan, dans le nord-est, a endommagé un bâtiment, tandis qu’un autre drone s’est écrasé sur la route 90, dans la vallée d’Arava, sans faire de victimes signalées.

En représailles, l’armée israélienne a annoncé l’élimination de trois hauts responsables des Gardiens de la révolution iranienne, dont deux cadres de la Force Al‑Qods, lors de frappes nocturnes dans l’ouest et le centre de l’Iran, laissant entendre un ciblage sélectif de l’encadrement stratégique iranien.

Des explosions ont retenti dans la matinée à Téhéran et à Ispahan, où une installation nucléaire a de nouveau été visée par une attaque israélienne — la deuxième fois depuis le début des hostilités. Toutefois, le vice-gouverneur d’Ispahan a assuré qu’aucune fuite radioactive n’a été détectée et invite la population à garder confiance.

Les autorités iraniennes affirment avoir capturé un agent du Mossad dans le nord du pays, ainsi qu’un informateur à Tabriz, soulignant le volet espionnage à ce conflit hybride. Enfin, un porte-parole du site militaire américain The Aviationist a confirmé qu’au moins deux escadrons de B‑2 avaient quitté les États-Unis vers Guam aujourd’hui.

Diplomatie au ralenti, Washington en suspens

Sur le plan politique, le président américain Donald Trump a déclaré qu’il ne pouvait pas trancher pour l’instant sur l’entrée officielle des États-Unis dans le conflit, accordant à l’Iran un délai de deux semaines pour éviter la guerre. Mais des responsables occidentaux affirment que Téhéran refuse toute rencontre directe tant que les attaques israéliennes se poursuivent.

Par ailleurs, selon NBC, des contacts entre Washington et Téhéran auraient été repris ce week-end, sans qu’il soit qualifié de véritables négociations, signe d’un conflit qui se déploie aussi par la diplomatie.

Les États-Unis ont déplacé des bombardiers B‑2 vers Guam, tout en maintenant une rotation continue de ces machines depuis Diego Garcia. Des sources à Politico rappellent que ces appareils sont déjà engagés contre les Houthis au Yémen, sans toutefois indiquer une frappe imminente contre l’Iran. Le Pentagone précise qu’aucun ordre d’attaque n’a été donné contre l’Iran pour l’instant.

Vers un conflit régional ou une guerre d’usure ?

La guerre Israël‑Iran franchit une nouvelle étape. D’un côté, les frappes ciblées sur des sites nucléaires en Iran et les assassinats de hauts cadres militaires montrent que les Israéliens visent à affaiblir la chaîne de commandement ennemie tout en gardant une posture de riposte fracassante.

L’Iran, de son côté, monte les enjeux en menaçant des sites sensibles israéliens comme Dimona, mais élargit aussi le conflit en visant potentiellement les bases américaines, ce qui représente un risque d’embrasement régional.

Les mouvements défensifs ou offensifs des B‑2 américains reflètent un positionnement stratégique neutre mais attentif : Washington n’a pas encore choisi, entre intervention ouverte ou posture de dissuasion. Si l’engagement américain se concrétise, le conflit basculerait inévitablement vers une confrontation plus large, impliquant d’autres États de la région — qu’ils soient alliés d’Israël ou alignés avec l’Iran.

Dans ce contexte, la diplomatie joue un rôle plus délicat que jamais. Les tentatives de reprise du dialogue entre Washington et Téhéran, tout comme les tentatives israéliennes de freiner l’escalade, sont la clé pour éviter un embrasement total.

Pour l’heure, la guerre se poursuit, tactique contre tactique — missiles contre drones, frappes isolées contre ripostes graduelles —, mais la frontière entre riposte militaire et guerre régionale devient chaque jour plus ténue.

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