Commentant les dernières déclarations du secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi, l’économiste Moez Joudi a fait savoir que la possibilité de réduire les salaires de 10% s’inscrit dans le cadre des réformes qui auraient du être mises en place.
Joudi a expliqué que le retard de l’application de ces réformes pendant des années était à l’origine de la situation difficile que vit le pays. Qualifiant les anciens gouvernements d’irresponsables, l’économiste a confié à Tunisie Numérique que ces derniers n’ont pas honoré les engagements du pays envers ses créanciers.
“Il n’est plus possible de faire face aux dépenses à cause de la pénurie des crédits et la baisse des ressources financières” a t-il dit.
L’intervenant a également déclaré que le gouvernement n’a pas mis en place les réformes demandées par le FMI pointant les dégâts de ce fait sur la confiance des institutions financières dans l’Etat tunisien.
Rappelant que le FMI avait demandé à la Tunisie de baisser la masse salariale, Joudi a dénoncé le retard dans l’élaboration de la loi de finances expliquant cela par l’absence de ressources nécessaires pour financer la loi en question.
Quant au dernier discours prononcé par le président de la République et ses répercussions sur l’économie du pays, Moez Joudi a révélé que le temps que se donne Kais Saied ,estimé à un an, est trop long.
Qualifiant la situation économique de catastrophique, Joudi a dit que le pays a besoin d’un gouvernement légitime pour négocier avec les parties étrangères et obtenir de nouveau crédit.
Et d’ajouter que la Tunisie a besoin d’un programme de sauvetage pour sortir de cette crise.
D’après Joudi, Kais Saied et Nejla Bouden n’ont présenté aucune vision sur le plan économique.
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