Basma Jebali, la directrice générale de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets « ANGed » qui a brillé par son absence depuis des mois malgré une invasion sans précédent des moustiques et des monticules d’ordures qui jonchent les villes, vient de faire son come-back la fin de la semaine dernière à l’occasion de l’inauguration d’un centre de tri de déchets qualifié de « modèle » à Siliana.
La directrice générale de l’ANGed a déclaré que le projet s’inscrit dans le cadre d’une coopération tuniso-allemande et du partenariat avec le ministère des affaires locales et de l’environnement, d’une part et de municipalités et la société civile, d’autre part.
Ce projet est financé par un don allemand de 5 millions d’euros soit l’équivalent de 16,7 millions de dinars (MD).
Le projet est composé, entre autres, d’espaces de tri des déchets, de stations de valorisation des déchets organiques, de mise à niveau de l’entité de recyclage des résidus des pièces électroniques et d’instauration de centres dits « intelligents ».
Basma Jebali, a indiqué, que toute cette démarche vise le renforcement de la stratégie nationale de bonne gouvernance des déchets et ce, dans le cadre du développement de la contribution de la Tunisie dans la lutte contre les changements climatiques à l’échelle mondiale et la réduction des rejets des gaz à effet de serre…
Toutefois, la responsable nahdaouie aurait oublié que pendant des mois et des mois, elle a gardé un silence total en ce qui concerne l’affaire exceptionnellement grave des déchets italiens et d’autres affaires aussi catastrophiques pour l’environnement telles que celle de l’incinération et de l’enfouissement de tonnes de déchets d’« origine inconnue », déversés devant une cimenterie dans la région de Rouissat, de la délégation Chebika à Kairouan.
La responsable aurait oublié aussi qu’avant de passer à la lutte contre les changements climatiques, il est beaucoup plus simple de lutter contre l’invasion de nuages de moustiques de vastes zones de la Tunisie faute de traitement des sebkhas et marécages.
Les scandales environnementaux ne s’arrêtent pas à quelques cas isolés, l’affaire récente de la décharge d’Agareb au gouvernorat de Sfax, de Bordj Chekir et de Jradou sont des exemples clairs des catastrophes environnementales qui frappent le pays.
L’échec flagrant dans la protection de l’environnement en Tunisie, révèle l’incompétence des autorités de tutelle et la corruption systémique qui ont marqué la question environnementale particulièrement, ces dernières années.
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