Le snus, ce petit sachet de tabac à placer sous la lèvre, gagne du terrain chez nos adolescents et jeunes adultes. Souvent perçu comme une alternative “propre” à la cigarette, il est pourtant hautement addictif et nocif pour la santé.
Son succès est largement alimenté par une stratégie marketing agressive sur les réseaux sociaux, ciblant directement les jeunes.
Le snus contient de la nicotine, une substance qui crée une dépendance rapide. Selon le CDC (Centers for Disease Control and Prevention), le tabac sans fumée, comme le snus, peut entraîner des cancers de la bouche, de l’œsophage et du pancréas. De plus, la nicotine peut affecter le développement du cerveau chez les adolescents, impactant la mémoire et la concentration.
Outre les cancers, l’utilisation du snus est associée à des maladies cardiovasculaires, des troubles bucco-dentaires et des complications pendant la grossesse. Le National Institute of Public Health de Norvège indique que l’utilisation du snus augmente probablement le risque de cancer de l’œsophage et du pancréas.
Les fabricants de snus utilisent les réseaux sociaux pour promouvoir leurs produits auprès des jeunes. Des campagnes publicitaires mettent en scène des jeunes adultes attrayants et utilisent des influenceurs pour normaliser l’usage du snus. Une étude publiée dans Tobacco Tactics révèle que des matériaux de marketing sont spécifiquement conçus pour engager les jeunes.
Il est important de noter que la législation tunisienne interdit toute forme de publicité en faveur du tabac et de ses dérivés. La loi n° 98-17 du 23 février 1998 relative à la prévention des méfaits du tabagisme stipule clairement cette interdiction, notamment dans son article 2.
Cette législation a été renforcée par la ratification en 2010 de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, engageant le pays à interdire toute forme de publicité directe ou indirecte pour les produits du tabac.
Malgré cela, des publicités pour des produits du tabac, y compris le snus, continuent d’apparaître sur les réseaux sociaux, ciblant particulièrement les jeunes.
Face à cette tendance, il est crucial de renforcer la surveillance des réseaux sociaux et de mettre en place des campagnes de sensibilisation ciblées. Les autorités sanitaires, les établissements scolaires et les parents doivent collaborer pour informer les jeunes des dangers du snus et contrer les messages marketing trompeurs.
Le snus n’est pas une alternative sans risque au tabac. Son utilisation chez les jeunes est préoccupante et nécessite une action concertée pour prévenir une nouvelle génération dépendante à la nicotine.
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