Quand on vous disait que la 10e puissance économique mondiale frappe fort. Sous le sceau «l’avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité», la Corée du Sud a invité l’Afrique, ces 4 et 5 juin. Des délégations de 48 pays africains ont répondu présentes, à Séoul, pour la toue première édition du Sommet avec l’Afrique. Et les invités ne rentreront pas les mains vides…
Le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, a annoncé ce mardi au démarrage des travaux que son pays déboursera 24 milliards de dollars, à titre d’aide et d’appui à l’investissement en Afrique, d’ici 2030. Séoul n’entend pas faire de la figuration face à son puissant voisin et rival, la Chine, le numéro 1 incontesté sur le continent africain.
La Corée du Sud s’est engagée à doubler le volume de l’aide publique au développement en direction de l’Afrique, pour la hisser à 10 milliards de dollars, d’ici la fin de la décennie. S’y ajouteront 14 milliards de dollars de financements à l’exportation pour épauler les entreprises sud-coréennes qui veulent hausser leurs échanges commerciaux et leurs investissements sur le continent. Et Séoul a déjà une nette idée des niches qu’il veut exploiter…
On parle de partenariats dans les infrastructures et l’énergie avec les nations africaines pour accompagner la dynamique mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique. Les Sud-Coréens projettent d’installer une centrale géothermique au Kenya, marchant dans le sillage du Japon et des Emirats arabes unis. Il est aussi question de monter un système de stockage d’énergie par batterie en Afrique du Sud, la première économie du continent.
A noter que pour une première Séoul a fait les choses en grand avec au moins 30 chefs d’Etat et de gouvernement africains. Lors de la 7e Conférence sur la coopération économique Corée du Sud-Afrique (KOAFEC), en septembre 2023 à Busan, les autorités sud-coréennes avaient promis de décaisser 6 milliards de dollars sur 2 ans pour monter en Afrique des projets dans la transition énergétique, l’agriculture, l’éducation et la formation professionnelle. Séoul vient de revoir à la hausse ses ambitions en Afrique. Il faudra compter avec lui, en face de la Chine, de la Turquie, des Emirats, etc.
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