Les dirigeants des 32 pays membres de l’OTAN se réunissent cette semaine à Washington pour un sommet de l’alliance transatlantique de sécurité, avec un soutien militaire et financier accru pour l’Ukraine en tête de l’agenda, rapporte Reuters. Cependant, une grande partie de l’attention sera portée sur le président américain Joe Biden, alors que certains membres de son propre parti démocrate appellent à ce qu’il renonce à se présenter pour un second mandat.
Cet appel fait suite à la faible performance de Biden lors d’un débat le mois dernier contre son rival à l’élection présidentielle du 5 novembre, l’ancien président républicain Donald Trump. Le résultat de cette élection pourrait changer le cours de la politique étrangère de Washington.
Voici quelques-uns des leaders à surveiller cette semaine lors de la réunion de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord :
Joe Biden
Le président américain fait face à une semaine critique alors qu’il tente de consolider une campagne électorale qui est en difficulté depuis un débat chancelant le 27 juin contre Trump, ce qui a soulevé des questions sur la capacité de Biden à gouverner pendant encore 4 ans et demi. Biden, 81 ans, tiendra des discussions avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, entre autres, sous la pression croissante des démocrates du Congrès américain qui l’appellent à mettre fin à sa candidature à la réélection.
Volodymyr Zelenskiy
En plus de mobiliser davantage de soutien pour repousser l’invasion russe, le président ukrainien devrait pousser pour une adhésion plus rapide à l’OTAN que ce que l’alliance a jusqu’à présent été disposée à offrir.
Keir Starmer
Le nouveau Premier ministre britannique effectuera son premier voyage international après avoir mené le Parti travailliste à une victoire écrasante lors des élections parlementaires britanniques la semaine dernière. Starmer s’est engagé à maintenir l’approche du précédent gouvernement conservateur envers l’Ukraine en continuant de soutenir Kyiv dans sa guerre contre l’invasion russe.
Emmanuel Macron
Le président français sera à Washington quelques jours après avoir perdu une grande partie de son pouvoir politique lors d’une élection anticipée. La décision de convoquer cette élection a surpris tant ses alliés proches que ses opposants, et certains dans son propre camp ont dénoncé cette initiative comme imprudente. Après le second tour de scrutin dimanche, la France se trouve face à un parlement sans majorité claire.
Viktor Orban
Le Premier ministre hongrois, critique de l’aide militaire occidentale à l’Ukraine et le leader de l’UE ayant les relations les plus chaleureuses avec la Russie et la Chine, sera à Washington après une visite surprise à Pékin lundi pour discuter d’un éventuel accord de paix en Ukraine. La Hongrie a assumé la présidence tournante de six mois de l’Union européenne la semaine dernière, et Orban a depuis visité Zelenskiy et le président russe Vladimir Poutine. Son voyage en Russie a irrité d’autres dirigeants européens, qui ont déclaré qu’il n’avait aucun mandat de l’UE pour plaider en faveur d’un cessez-le-feu en Ukraine.
Ulf Kristersson
Le Premier ministre suédois représentera son pays lors de son premier sommet de l’OTAN depuis son adhésion à l’alliance en mars. Avant son voyage, Kristersson a déclaré que la Suède soutenait pleinement l’idée que l’avenir de l’Ukraine réside dans l’OTAN.
Yoon Suk Yeol
Le président sud-coréen, qui a plaidé pour des liens de sécurité accrus avec l’Europe et d’autres alliés américains pour dissuader les menaces nucléaires et de missiles de la Corée du Nord, prévoit de discuter de la menace que pose Pyongyang pour l’Europe en approfondissant ses liens militaires avec la Russie.
Justin Trudeau
Le Premier ministre canadien, sous pression alors que son gouvernement libéral est à la traîne dans les sondages par rapport au principal parti d’opposition, pourrait faire face à de nouvelles questions sur le retard des dépenses de défense du Canada par rapport aux 2% du produit intérieur brut convenus par les alliés de l’OTAN. Dans une mise à jour de la politique cette année, le gouvernement Trudeau a promis des milliards de dollars supplémentaires pour les forces armées afin d’augmenter les dépenses militaires de 1,4% du PIB à 1,76% d’ici 2030.
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