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Sommet pour la démocratie : Un pactole de 690 millions $ et des invités “triés sur le volet”

Sommet pour la démocratie : Un pactole de 690 millions $ et des invités “triés sur le volet”

Le président Joe Biden réédite son «Sommet pour la démocratie», dans un contexte de recul des idéaux démocratiques dans certaines parties du monde, alors que dans d’autres les armes parlent – en Ukraine par exemple. Les débats, pour la plupart virtuels, commencent ce mercredi 29 mars. Comme l’an dernier Biden entend faire de ce rendez-vous un «point d’inflexion» pour contrer les autoritarismes…

Et pour être certain que la chose va infuser partout les USA co-organisent cette deuxième édition avec le Costa Rica, les Pays-Bas, la Zambie et la Corée du Sud, les représentants des cinq continents. Et puis il y a surtout les 690 millions de dollars que décaissera Washington pour promouvoir le «renouveau démocratique» dans le monde.

Ce pactole servira à faire éclore un peu partout dans le monde des élections libres, à défendre les droits de l’Homme et la liberté de la presse et à financer le combat contre la corruption, a confié un haut responsable américain sous le sceau de l’anonymat. Cette somme s’ajoutera aux 400 millions déboursés lors du premier sommet en 2021.

Le président américain a fait ses choix : Ce sera 121 invités cette année, 8 de plus qu’il y a deux ans. Et évidemment vous ne verrez pas la Chine parmi ces pays, et pour cause on parlera des dangers induits par les nouvelles technologies et les logiciels espions. Et dans la tête des Américains le chinois TikTok est la première menace de ce type

Donc il s’agira avant tout pour Washington d’embarquer le maximum de pays dans sa croisade contre Pékin. Bon, ce n’est pas gagné vu la montée en puissance du géant chinois, deuxième économie et deuxième puissance militaire de la planète. Mais Biden tentera le coup, jusqu’au bout, dans le panel qu’il animera sur la «réponse des démocraties aux défis mondiaux». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui lui aussi mise sur Pékin pour freiner la Russie, est convié à cette séance plénière virtuelle.

Vous ne verrez pas également l’Arabie saoudite, l’Egypte ou encore la Turquie, qui sont pourtant des alliées des Etats-Unis. Elles n’ont pas été invitées. Biden certes a visité le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane en juillet 2022, il s’est rendu en Egypte pour les besoins de la COP27 et a réchauffé les liens avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, mais pour la Maison Blanche quand il s’agit de démocratie on ne transige pas. Par ce geste fort Biden cherche aussi à faire taire les critiques sur sa complaisance avec les affreux dictateurs de la planète.

 

 

 

 

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