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Sonede : Un “entretien annuel” 7 mois après un “entretien annuel”, des jours sans eau

Sonede : Un “entretien annuel” 7 mois après un “entretien annuel”, des jours sans eau

Presque deux jours sans eau, c’est le calvaire que vivent en ce moment même – depuis le 18 octobre 2022 – les habitants des délégations de Mornaguia, Borj El Amri et El Battan, dans le gouvernorat de la Manouba. Le plus burlesque dans cette affaire – façon de parler, les résidents n’en rient pas du tout – ce sont les explications surréalistes du communiqué de la Sonede : “Programme annuel de maintenance des réseaux et des équipements hydrauliques“. “Programme annuel” alors qu’ils ont dit la même chose pas plus tard qu’en février dernier. Un programme annuel deux fois dans la même année, il n’y a que la Sonede, dans toute la planète, qui a le toupet de défendre une chose pareille…

Les mêmes causes reproduisent les mêmes effets : La conduite principale au niveau du point kilométrique 15 de la route nationale N°5 à Mornaguia, ce machin d’un diamètre de 1100 millimètres, a encore lâché. Le même qui a été rénové il y a 7 mois. Bref, c’est comme si rien n’avait été fait alors que les habitants avaient été privés d’eau durant presque 48 heures, exactement comme maintenant…

Ajoutez à ça le paquet d’heures de réparations du 21 août 2020, du 9 juin 2021, des 14 avril et 10 août 2022, etc. Bref, c’est une souffrance cyclique, sans fin pour ces zones. Et que dire des tourments des habitants de Mornag, qui très fréquemment sont privés d’eau au point que ça rentre presque dans l’ordre normal des choses, au point que les habitants n’ont plus la force de s’en indigner.

Par ailleurs rappelons l’interminable calvaire des habitants du Cap-Bon, du Sahel et de Sfax en janvier 2022. Etc. Etc. De toute évidence la maison Sonede va très mal, entre l’indolence et l’insouciance des employés, des infrastructures et des moyens techniques qui manifestement sont complètement hors du temps. Mettre autant d’heures pour réparer les mêmes pannes, assurément quelque cloche et pas qu’à la Sonede

Et n’allez surtout pas parler de privatisation, c’est un chiffon rouge qui insupporte l’organisation la plus puissante du pays, l’UGTT. Pourtant, fatalement, il faudra mettre cette question sur la table, tôt ou tard. Et le plus tôt serait le mieux…

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