D’inquiétants développements au Soudan. L’armée a fait savoir dans un communiqué publié ce mercredi 31 juillet que son commandant en chef, le général Abdel-Fattah Burhane, a été la cible d’une attaque de drones. C’était lors d’une cérémonie de remise de diplômes militaires, dans l’est du pays ; 5 personnes y ont laissé la vie, le général a survécu à l’assaut…
Le communiqué indique que l’attaque a été perpétrée par deux drones à Gebeit, après la fin de la cérémonie. Burhane n’a pas été touché, d’après le lieutenant-colonel Hassan Ibrahim, du bureau du porte-parole militaire. Des vidéos publiées par Al Araby TV montrent de nombreux Soudanais qui tentent de fuir au moment de la frappe, d’autres images montrent des participants à la cérémonie en train de regarder vers le ciel avant l’impact mortel.
Cette tentative d’assassinat se produit près d’une semaine après que le chef des Forces de soutien rapide (FSR), le général Mohammed Hamdan Daglo, s’est engagé à participer en août prochain à un dialogue autour d’un cessez-le-feu en Suisse, parrainé par les États-Unis et l’Arabie saoudite. Le chef de l’armée et le général Daglo s’affrontent depuis avril 2023, après avoir cheminé ensemble pour piloter le pays. Ce combat fratricide a causé des milliers de morts et c’est loin d’être terminé.
Pas plus tard qu’hier mardi le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé les FSR de semer la mort dans les villes et villages, civils et soldats confondus. Le gouvernement soudanais demande que la communauté internationale frappe les rebelles avec des sanctions draconiennes, “pour qu’ils cessent leur agression permanente, mettent fin au siège des villes et ouvrent les routes“. Pour le moment l’ONU, les USA et l’Arabie saoudite privilégient le dialogue avec les insurgés…
Le général Burhane a fait mouvement vers la Russie dernièrement, avec l’annonce de partenariats multisectoriels qui inquiètent les Occidentaux. On verra bien si cette coopération permettra à l’armée soudanaise de renverser la vapeur face aux troupes paramilitaires de Daglo. Ce qui est certain c’est que les derniers revers sanglants de l’armée malienne face à la rébellion touareg apportent la démonstration que Vladimir Poutine n’est pas la panacée. Si tel était le cas Moscou ne serait pas empêtré dans le bourbier ukrainien depuis presque 2 ans et demi.
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