Alors que les tensions entre les États-Unis et l’Iran atteignent un nouveau seuil critique, Bahreïn et le Koweït, deux pays du Golfe hébergeant des bases militaires américaines stratégiques, ont annoncé ce dimanche une série de mesures préventives par crainte d’un élargissement du conflit à leurs territoires.
Ces décisions interviennent à la suite des frappes aériennes menées par les États-Unis contre trois sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche. L’opération, qualifiée de « très réussie » par le président américain Donald Trump, a ciblé les sites sensibles de Fordo, Natanz et Ispahan, avec un accent particulier sur Fordo, sur lequel une « charge complète de bombes » a été larguée. « Le site nucléaire de Fordo n’existe plus », a déclaré Trump dans une allocution télévisée.
Mesures d’urgence dans les pays du Golfe
Face au risque d’escalade et aux menaces iraniennes de représailles contre les intérêts américains dans la région, les autorités de Bahreïn ont recommandé à la population d’éviter les routes principales, sauf en cas de nécessité absolue, pour préserver la sécurité publique. Par ailleurs, 70 % des fonctionnaires travailleront à distance jusqu’à nouvel ordre.
Au Koweït, un autre allié clé des États-Unis, des abris d’urgence ont été aménagés dans le complexe gouvernemental, en anticipation de possibles frappes iraniennes.
Des bases américaines dans le viseur
L’Iran avait prévenu qu’elle répondrait à toute attaque américaine en ciblant les bases militaires et les intérêts américains dans la région. Bahreïn abrite le commandement de la Cinquième flotte de l’US Navy, tandis que le Koweït héberge plusieurs bases américaines déployées dans le cadre de la stratégie de défense du Golfe.
Dans la foulée des frappes américaines, Téhéran a lancé une nouvelle attaque de missiles contre Israël, tirant environ 30 projectiles, selon les médias israéliens. L’armée israélienne a confirmé une « attaque lourde », déclenchant des sirènes d’alerte dans de vastes zones du nord et du centre d’Israël. Le bilan provisoire fait état d’au moins 27 blessés.
Escalade rapide et inquiétudes régionales
Cette nouvelle spirale de violences alimente les craintes d’un embrasement régional, avec des conséquences potentiellement dévastatrices pour les pays du Golfe, en première ligne en cas de représailles.
La communauté internationale observe avec inquiétude cette escalade explosive, redoutant qu’un affrontement direct entre Washington et Téhéran ne déborde les frontières iraniennes et ne plonge la région dans un conflit à grande échelle.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
