Lors d’une session de travail présidée par le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, il a été annoncé que la station de dessalement d’eau de mer de Sidi Abdelhamid, dans la région de Sousse, entrera en exploitation au printemps prochain.
Avec un coût total de 127,6 millions de dinars, ce projet crucial vise à pallier les pénuries d’eau potable enregistrées dans plusieurs régions du pays.
Une réponse aux défis hydriques de la région
Le gouvernorat de Sousse, comme de nombreuses autres régions de la Tunisie, souffre d’une pénurie d’eau chronique. Selon Najeeb Fahhel, délégué régional au développement agricole, la région est confrontée à une baisse drastique des ressources en eau, exacerbée par l’arrêt des systèmes de barrages de Nabhana et de Rmel pendant les périodes de sécheresse.
Le retard dans la réalisation de certains projets clés, comme la station de dessalement de Sidi Abdelhamid et le barrage-réservoir de Kalaa Kebira, accentue encore ces difficultés.
Station de dessalement : un soulagement attendu pour plusieurs régions
La station de dessalement de Sidi Abdelhamid a pour vocation d’améliorer l’approvisionnement en eau potable non seulement à Sousse, mais aussi dans les régions du Sahel, du Cap Bon, de Sfax et de Kairouan. Cette installation devrait répondre à la demande croissante en eau dans ces zones et atténuer les pénuries d’eau survenues ces dernières années.
Selon le ministre, la mise en service de la station de dessalement de Sfax a déjà permis de réduire les coupures répétées d’eau potable à Sousse, marquant ainsi un premier pas vers une meilleure gestion des ressources hydriques dans la région.
Autres projets en cours pour renforcer l’approvisionnement en eau
En plus de la station de dessalement, le ministre a évoqué les avancées dans les travaux de construction du barrage-réservoir de Kalaa Kebira.
Ce barrage fait partie du projet de transfert des eaux du nord vers le Grand Tunis, le Sahel et le Cap Bon. Avec un investissement total estimé à 89 millions de dinars, ce projet vise à constituer un stock stratégique d’eau pour garantir un approvisionnement durable en eau potable.
Enjeux pour le secteur agricole et maritime
Outre les projets hydrauliques, la session de travail a également permis d’aborder les défis auxquels fait face le secteur agricole et maritime à Sousse. La détérioration du port de pêche d’Hergla, en raison de l’accumulation d’algues, a été soulignée comme un problème majeur, paralysant presque entièrement certaines zones du port.
L’absence de bateaux de pêche spécialisés dans le poisson bleu, hormis quelques navires venant d’autres régions, accentue les difficultés de la filière.
Problèmes fonciers freinant l’investissement agricole
Un autre sujet d’inquiétude pour les autorités locales est la situation foncière de certaines terres agricoles, notamment les terrains répertoriés sous le “registre 6648”. Ces terres appartiennent à des citoyens sans titres de propriété officiels, créant des obstacles à l’investissement privé dans le secteur agricole. Des réformes et des solutions sont à l’étude pour résoudre ces problèmes.
En résumé, l’annonce de la mise en service prochaine de la station de dessalement de Sidi Abdelhamid est une lueur d’espoir pour les habitants de Sousse et des régions avoisinantes. En parallèle, le gouvernement continue de s’attaquer aux défis infrastructurels et agricoles pour soutenir le développement économique et social de la région.
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