Le marché global du sucre devrait connaître un déficit important au cours de l’année 2023/2024, selon le dernier rapport de l’Organisation internationale du sucre (OIS). Ce déficit est estimé à 689 000 tonnes, soit plus du double des précédentes estimations publiées en novembre dernier.
L’OIS met en évidence que l’offre mondiale de sucre devrait atteindre 179,7 millions de tonnes, contre les 180,4 millions de tonnes initialement prévues. Cette légère réduction est due à plusieurs facteurs, dont la production prévue au Brésil, qui devrait s’établir à 44,5 millions de tonnes, et en Thaïlande, où le volume attendu est de 8,24 millions de tonnes.
Le rapport de l’OIS souligne également que la campagne 2022/2023 s’est terminée avec un surplus de 308 000 tonnes. Cependant, cette situation de surplus va rapidement changer pour se transformer en un déficit significatif au cours de la prochaine campagne.
Plusieurs facteurs contribuent à cette situation de déficit attendue. Tout d’abord, la demande mondiale de sucre continue de croître, alimentée par la consommation accrue dans les pays émergents et les changements de régime alimentaire dans de nombreux pays en développement. Parallèlement, la production de sucre est affectée par des défis tels que les conditions météorologiques défavorables, les problèmes de santé des cultures et les fluctuations des prix des intrants agricoles.
Le Brésil, l’un des plus grands producteurs mondiaux de sucre, est confronté à des problèmes de sécheresse qui ont réduit les rendements des cultures de canne à sucre. Cela a un impact direct sur la production de sucre dans le pays. En Thaïlande, un autre acteur majeur de l’industrie sucrière, des problèmes de maladies des plantes et des conditions météorologiques ont également entraîné une baisse de la production prévue.
Ce déficit projeté sur le marché mondial du sucre aura probablement des répercussions sur les prix du sucre. Une offre plus faible par rapport à la demande croissante pourrait entraîner une augmentation des prix sur le marché mondial. Cela pourrait avoir un impact sur les consommateurs, les industries alimentaires et les producteurs de boissons qui utilisent le sucre comme ingrédient clé.
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