A la une

Suède : Terrifiée par Poutine l’Église prépare déjà les cimetières pour enterrer les morts de la guerre…

Suède : Terrifiée par Poutine l’Église prépare déjà les cimetières pour enterrer les morts de la guerre…

La Suède fait comme l’Allemagne, comme la France, comme tous les pays de l’Union européenne – sauf l’amie de la Russie, la Hongrie : Elle tremble dans son coin au lieu d’affronter la menace russe et la vaincre. Si l’Ukraine tient depuis presque 3 ans, toute seule sur le terrain, c’est bien qu’il est possible de terrasser le grandiloquent géant aux pieds d’argile qu’est Moscou. Mais allez le dire aux Suédois. Pire, ces derniers préparent même des cimetières dans la perspective des décès massifs que causerait une guerre contre l’armée de Vladimir Poutine. Et le projet est tout ce qu’il y a de plus sérieux…

La Suède se prépare à un conflit de haute intensité avec la Russie et s’attend à tout, même à enterrer à la hâte des dizaines de milliers de morts. Les associations funéraires suédoises (l’équivalent des pompes funèbres en France) suivent à la lettre les recommandations de l’Église de Suède, laquelle demande qu’on aménage suffisamment de terres pour enterrer 5% de la population d’une paroisse. À Göteborg, la deuxième plus grande ville du pays, les associations funéraires partent à la chasse de 40 470 mètres carrés de terrain pour pouvoir y enterrer 30 000 personnes au besoin.

Cette acquisition viendrait s’ajouter aux 60 700 mètres carrés de terrain déjà programmés pour installer des cimetières à usage régulier. Katarina Evenseth, conseillère de l’association funéraire de Göteborg, se défend en ce termes : «c’est une problématique que rencontrent les grandes villes, alors que les ressources foncières se font rares. Elles ne sont pas toujours suffisantes pour répondre aux besoins funéraires, même en temps de paix».

En partenariat avec la municipalité de Göteborg, les associations funéraires de la ville ont déjà reperé un grand terrain qui pourrait loger l’un des plus grands cimetières du royaume de Suède. Sauf que les concertations pour lancer le chantier et la durée effective des travaux renvoient les délais à 10 ans au minimum. Mais ce qu’il est important de noter c’est que l’effroi provoqué par l’invasion de l’Ukraine est palpable, on le touche presque avec ses doigts. C’est comme si les esprits avaient intégré que le parapluie de l’OTAN ne les protégerait pas…

Pourtant la Suède, qui partage une frontière maritime avec la Russie dans la mer Baltique, a bataillé pour rejoindre l’Alliance en mars 2024, un parcours âpre et sinueux durant lequel le gouvernement a dû subir le chantage éhonté de la Turquie. Le président Recep Tayyip Erdogan a vendu sa validation en ramassant tout ce qu’il pouvait (avions de combats et armes américains, même la tête des opposants kurdes planqués par la Suède). Donc cette affaire a coûté très cher aux Suédois, et à l’arrivée ils se sentent aussi peu protégés qu’avant…

Il faut dire aussi que l’imprévisible président américain Donald Trump a terrifié ses protégés en répétant dernièrement qu’il enterrerait l’OTAN si ses membres ne payaient pas plus pour leur défense – comprenez par là s’ils n’achetaient pas plus d’armes américaines. Le républicain avait brandi la menace en février 2024, il a récidivé à quelques semaines de son retour à la Maison Blanche, ce 20 janvier. C’est ce qui explique la terreur que Poutine inspire à la Suède, qui pourtant a une armée très forte.

Les Suédois savent que le Kremlin a laissé beaucoup de plumes dans sa folle aventure en Ukraine, qu’avant qu’il puisse attaquer un autre pays il se passera des décennies, voire il ne sera plus jamais en mesure d’inquiéter qui que ce soit. Mais la peur est quelque chose de tellement irrationnel qu’il est inutile de disserter avec les Suédois.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut