Une guerre protéiforme sans limites, ni dans l’espace ni dans le temps. Jusqu’où ira le président américain, Donald Trump, pour faire payer à la tête de pont de l’Union européenne, la France – avec l’Allemagne – tous les “crimes et délits” qu’il lui colle ? Les Européens ont déjà une réplique groupée sur la table, qu’ils ont différée à mi-avril prochain, réplique à laquelle Trump ripostera avec une surtaxe inédite de 200% sur le champagne et les vins. Washington vient d’accélérer avec une étrange requête pour les voyageurs étrangers en direction des USA : ils devront désormais mentionner sur leur demande visa ou d’Esta leur “sexe à la naissance”…
C’est délirant, ubuesque, surréaliste, mais c’est l’état d’esprit qui règne actuellement à Washington et il faudra s’y plier. Il faut prendre cette affaire très au sérieux dans un pays où la transphobie est assumée jusqu’au sommet de l’Etat. Rappelons que l’armée sera purgée de tous ceux qui ressemblent de près ou de loin aux LGBT+ et que parmi les motifs de démantèlement du ministère de l’Education il y a l’accusation selon laquelle l’institution est pour beaucoup dans le “délire transgenre” au sein de la société américaine.
Le ministère français des Affaires étrangères, dont les nouvelles recommandations ont été mises en ligne dans la nuit d’hier lundi à ce mardi 25 mars, ne dit pas explicitement que les ressortissants transgenres risquent d’être refoulés à l’aéroport si leur identification pose problème ou s’ils ont changé de sexe. Le Danemark l’a fait, pas Paris. Mais les passagers français doivent s’attendre au pire. Les mésaventures du chercheur du CNRS démontrent que les autorités américaines ont basculé dans une autre dimension et que le bon sens a pris de longues vacances.
Le Quai d’Orsay dit qu’il est vivement recommandé de jeter un oeil fréquemment sur le site de l’ambassade des USA en France et de contacter la compagnie aérienne pour s’assurer de probables «changements ou nouvelles mesures adoptées (…). En particulier, pour les nouvelles demandes de visas ou d’Esta, il convient de relever qu’une rubrique a été ajoutée qui requiert, en vertu du décret présidentiel américain du 20 janvier 2025, d’indiquer le “sexe à la naissance”», ajoute le ministère.
Rappelons que dans son allocution d’investiture, Trump avait déclaré que les Etats-Unis ne reconnaîtraient que «deux sexes, masculin et féminin», fixés à la naissance, ce qui gomme automatiquement le genre «X», pour les individus qui se définissent comme non binaires.
D’autres pays tels que le Royaume-Uni et l’Allemagne ont également invité leurs ressortissants à faire preuve d’une grande vigilance sur cette question. A noter que jusqu’ici la France n’a pas officiellement reçu le signalement d’un ressortissant refoulé dernièrement à la frontière américaine pour une affaire de genre. Tout le monde retient son souffle face à ce développement que personne n’avait imaginé il y a encore quelques mois.
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