A la une

Suisse : Une bonne nouvelle pour les migrants et leurs familles, grâce à la mobilisation populaire

Suisse : Une bonne nouvelle pour les migrants et leurs familles, grâce à la mobilisation populaire

Le vote était très attendu par les travailleurs immigrés et leurs familles, il est finalement tombé dans le sens que voulaient les étrangers. La politique migratoire ne bougera pas, en tout cas pas en faveur des apôtres de la discrimination et au détriment des droits élémentaires des migrants. Le regroupement familial est et restera un acquis, ainsi en a décidé le Conseil des États, en vertu de la Constitution fédérale, dans un pays qui par ailleurs est contraint d’ouvrir ses portes.

Le tournant acté par le Conseil national, qui voulait rogner les droits des personnes admises provisoirement dans le pays, a été débouté. Toutes les personnes résidant en Suisse pourront continuer à accueillir leurs conjoints et leurs enfants. C’est surtout l’Union démocratique du centre (UDC) qui était montée au front pour retirer des droits aux demandeurs d’asile bénéficiant d’une résidence provisoire.

En septembre dernier le Conseil national a validé ce tournant. La société civile s’est mobilisée illico, une pétition contre cette décision a collecté plus de 120 000 signatures, la preuve que beaucoup de Suisses sont vent débout contre toute restriction du regroupement familial. Le tollé a été tel que le Conseil des États a transmis le dossier à sa Commission des institutions politiques…

Cette dernière a pris le temps de passer à la loupe deux motions déposées par l’UDC requérant la suppression pure et simple du regroupement familial pour les migrants admis provisoirement. Ces motions ont été retoquées au terme d’un vote haletant : la première par 6 voix contre 5 et une abstention, et la seconde par 6 voix contre 4 avec une abstention.

Les membres de la Commission sont d’avis que les critères du regroupement familial et de résidence verrouillent suffisamment, et qu’il faille en rester là. Déjà les personnes admises provisoirement doivent patienter 3 longues années ans avant de déposer une demande de regroupement familial pour leurs conjoints ou leurs enfants. Et puis il y a la condition de l’indépendance financière pour aller au bout du projet…

Les partisans du serrage de vis ont même avancé un argumentaire plus que douteux, ignoble, en rapport avec la sécurité, l’économie, l’intégration, etc. Tout ça pour barrer la route des malheureux migrants. Ils ont aussi usé de l’épouvantail du débordement des services publics, de l’émergence de quartiers ghettos, rien n’y a fait.

Les défenseurs des droits de l’Homme et les organisations humanitaires ont continué à défendre mordicus le regroupement familial, un facteur d’équilibre de ces familles et donc de toute la société, en plus d’être un droit constitutionnel fondamental. Finalement dans cette affaire l’honneur de la Suisse est sauf, on attend l’issue en Italie, où d’autres problématiques se posent pour les migrants.

 

 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut