Tunisie

Swagg Man écroué en France pour escroquerie : retour sur l’ascension et la chute du premier ‘influvoleur’

Swagg Man écroué en France pour escroquerie : retour sur l’ascension et la chute du premier ‘influvoleur’

L’influenceur Swagg Man, de son vrai nom Iteb Zaibet, a été mis en examen et placé en détention provisoire le 29 janvier 2025, accusé d’escroquerie en bande organisée, de faux et de blanchiment aggravé.

Connu pour son image extravagante sur les réseaux sociaux, il est soupçonné d’avoir détourné 1,8 million d’euros d’un couple en leur promettant des investissements en cryptomonnaies et immobilier.

Des victimes nombreuses et un préjudice important

L’affaire ne s’arrête pas à ce couple : sept autres personnes ont porté plainte contre lui, selon l’avocat Lucas Vincent, qui décrit un mode opératoire répétitif. Swagg Man aurait exploité sa notoriété sur les réseaux sociaux pour séduire ses victimes, affichant un train de vie luxueux afin de gagner leur confiance et leur faire miroiter des placements très rentables. Certains auraient perdu jusqu’à 25 000 euros chacun.

Le collectif AVI (Aide aux Victimes d’Influenceurs) affirme avoir reçu cinq autres témoignages, certains déposés en France, en Tunisie et au Canada. Les faits dénoncés couvriraient une période allant de 2015 à 2019, avec des montants allant de 10 000 euros à plusieurs centaines de milliers d’euros par victime.

Un influenceur déjà condamné en Tunisie

L’influenceur est déjà condamné en Tunisie à 20 ans de prison pour escroquerie depuis 2023. Il avait tenté de renoncer à sa nationalité tunisienne, affirmant que les juges étaient « soudoyés ».

Malgré cette condamnation, il est resté très actif sur les réseaux sociaux, affichant ses montres en diamants, liasses de billets, voyages en jet privé et voitures de luxe. Il comptabilise plus d’1,3 million d’abonnés sur TikTok et Instagram.

L’ascension d’un phénomène des réseaux sociaux

Swagg Man s’est fait connaître au début des années 2010 avec ses vidéos de rap décalées et son personnage excentrique, tatoué de la tête aux pieds, arborant des lunettes noires et une mise en scène luxueuse.

Cette notoriété soudaine lui avait ouvert les portes de plateaux TV et radios, où il vendait ses morceaux et des produits dérivés à son effigie.

Aujourd’hui, celui qui est qualifié de « premier influvoleur » par le collectif AVI et d’autres observateurs de l’univers des influenceurs fait face à une affaire judiciaire retentissante, qui pourrait redéfinir les dérives des stars des réseaux sociaux et leur responsabilité face à leur communauté.

 

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