De la pluie, beaucoup de pluie, beaucoup plus qu’il ne faut. Le Tchad priait le Ciel pour que les précipitations arrosent copieusement son sol mais le pays n’en demandait pas tant. Depuis la fin de juillet dernier le Tchad se débat dans des inondations sans précédent. Au moins 145 personnes y ont laissé la vie et quelque 1 million d’habitants ont été lourdement impactés…
Les dégâts sont terribles dans les 23 provinces du pays : plus de 250 000 hectares de surface cultivable sont sous l’eau, 70 000 maisons ont été détruites et 29 000 têtes de bétail ont péri. François-Xavier Batalingaya, coordonnateur résident des Nations Unies au Tchad, sonne l’alerte. Le gouvernement n’a pas les reins assez solides – financièrement – pour faire face et l’aide humanitaire arrive difficilement jusqu’aux populations meurtries.
Le correspondant de RFI sur place n’a pas de bonne nouvelle. «Nous sommes très inquiets que ça devienne une crise humanitaire grave», dit-il. D’après lui le péril pourrait s’accentuer d’ici la fin du mois de septembre, il craint surtout le débordement des fleuves Chari et Logone. «On nous parle de 1 700 000 à 2 000 000 de personnes qui seront probablement affectées», ajoute-t-il. Et là ce ne sera pas une crise mais bien une catastrophe humanitaire.
Mises à part les pertes humaines et matérielles les inondations paralysent les infrastructures du pays, notamment les établissements scolaires. «Nous avons environ 2700 établissements scolaires qui sont affectés par les inondations, et ceux qui ne le sont pas sont utilisés par certains déplacés», confie M. Batalingaya…
A moins d’un mois de la rentrée scolaire – prévue pour le 1ᵉʳ octobre prochain – l’angoisse monte. «Nous devons tout faire pour relocaliser ces personnes afin que les enfants puissent reprendre l’école», martèle le coordonnateur résident des Nations Unies.
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