L’Algérie n’a certes pas encore réglé tous ses problèmes sociaux et économiques, qui se sont accumulés durant des décennies d’immobilisme mais le président de la République, Abdelmajid Tebboune, y travaille énergiquement, avec une vision nouvelle, des solutions nouvelles. Il n’y a pas que le front économique qui bouge il y a aussi la diplomatie, la géopolitique. Un pays fort et qui pèse dans sa région, en Afrique et dans le monde, l’Algérie en prend le chemin, et elle en a les moyens. Alger s’occupe du très préoccupant et nocif conflit en Ukraine, en s’autorisant à traiter avec les deux parties, mais Tebboune n’en oublie pas pour autant ses voisins, la Tunisie et la Libye…
Le président algérien, en visite d’Etat en Italie depuis le mercredi 25 mai 2022, a posé ces deux gros dossiers sur la table. Et on est certain qu’il trouvera oreille attentive chez son homologue italien, Sergio Mattarella, en vertu des intérêts économiques entre les deux pays – de gros contrats gaziers – et des liens très solides que l’Italie a avec la Tunisie – c’est le deuxième partenaire économique de cette dernière après la France.
Au sujet du conflit interne libyen et de la crise protéiforme en Tunisie, Tebboune a déclaré lors du point de presse conjoint que l’Algérie et l’Italie ont «une convergence totale de vues», rapporte Algérie 360°. «Avec l’Italie, nous sommes prêts à aider la Tunisie pour sortir de la crise et revenir sur le chemin de la démocratie. Nous sommes également disposés à aider davantage pour garantir la stabilité de la Libye», a dit le chef de l’Etat algérien…
La fierté tunisienne en prendra un sacré coup, mais l’orgueil il faut en avoir les moyens. Les déboires sociaux, économiques et financiers de Tunis l’obligent à se concentrer sur l’essentiel, en attendant des jours meilleurs…
«Au-delà de toutes les expériences des Nations Unies, du Conseil de sécurité et des amis de la Libye, la seule solution reste les élections qui donnent la parole au peuple libyen et permettent la reconstruction de la Libye sur les bases démocratiques», a affirmé Tebboune aux côtés de Mattarella…
Bon, pour le moment les élections libyennes sont renvoyées aux calendes grecques, avec aucune perspective de sortie de crise à court terme, au contraire l’insécurité prospère. Mais avec un leadership fort d’Alger sur cette affaire des progrès ne sont pas à exclure…
Pour sa part le président italien a pointé le soutien «des efforts déployés par les Nations Unies pour parvenir à une rencontre entre les parties libyennes, en vue de résoudre tous les problèmes et organiser les élections sur des bases démocratiques“.«L’Algérie et l’Italie ont la même position et n’ont pas d’intérêts particuliers, leur seul intérêt étant le soutien des peuples tunisien et libyen», a-t-il conclu.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires