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Terrifiée par Poutine la Finlande lâche la Suède et file vers l’OTAN

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Jusqu’il y a quelques jours la Finlande soutenait qu’elle allait intégrer l’OTAN avec la Suède et qu’elle ne lâcherait pas en rase campagne sa voisine. Il faut croire qu’en la matière les vérités d’aujourd’hui ne sont pas celles de demain, puisque Helsinki entame ce mardi 28 février le mouvement pour se mettre sous le parapluie de l’Alliance atlantique. La Finlande, qui partage 1340 kilomètres de frontière avec la Russie, s’est dit qu’il est grand temps de se mettre à l’abri

Le Parlement finlandais débute ce mardi 28 février les ultimes discussions sur l’adhésion à l’Alliance militaire occidentale pilotée par les USA. Théoriquement il y a encore deux gros obstacles sur la route de la Finlande : la Turquie et la Hongrie, qui jusqu’ici n’ont pas encore donné formellement leur feu vert. Rappelons qu’en vertu du principe de l’unanimité un candidat à l’OTAN doit être adoubé par tous les membres de l’Alliance. Mais Helsinki ne temporisera pas, il fonce, sans doute terrorisé par les développements de la guerre en Ukraine et par ce que Poutine pourrait faire de ses autres voisins.

Officiellement la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, veut mettre de l’ordre dans ses affaires et mettre le pays sur orbite avant les élections du 2 avril prochain, mais dans les faits elle profite de la venue du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, pour procéder aux dernières manoeuvres afin de bétonner la seule chose qui à ses yeux peut assurer la sécurité du pays.

Jusqu’à ce que les chars russes fassent irruption en Ukraine, le 24 février 2022, la Finlande et la Suède défendaient énergiquement leur non-alignement militaire instauré depuis les années 1990. Maintenant ces deux pays ne jurent plus que par l’OTAN. 28 des 30 membres de l’Alliance ont déjà donné leur accord, la Turquie et la Hongrie disent toujours Niet

Si le Hongrois Viktor Orban bloque pour faire plaisir à son ami Vladimir Poutine, pour le Turc Reccep Tayyip Erdogan il s’agit ni plus ni moins d’exercer un chantage. Il veut en échange des avions de chasse américains – les F-16 surtout – et d’autres types d’armes, à ajouter à son exigence de mettre la main sur ses ennemis kurdes, des “terroristes” dit Erdogan, planqués par la Suède…

Donc le problème d’Ankara c’est plus Suède que la Finlande. D’ailleurs hier lundi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a dit sans détours «nous pourrions séparer le processus d’adhésion de la Suède et de la Finlande». Donc clairement Erdogan continuera de faire du chantage jusqu’à obtenir ce qu’il demande, tout ce qu’il demande. Les Suédois devront encore trembler face à Poutine avant de se mettre sous l’aile de l’OTAN…

 

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