Les légendes du reggae, toujours présents
Rien n’a changé sous la planète reggae. Depuis sa naissance dans les années 1970, le reggae tient toujours la barre haute avec des rythmes dansants et des paroles de paix.
Ce qui a changé, c’est tout simplement le nom : la légende Bob Marley a disparu depuis longtemps, et le groupe Bob Marley and The Wailers a laissé place à The Wailers. En tournée mondiale pour leur 40e anniversaire « The Legend », après la Californie, Caracas, les Wailers ont posé le pied pour un concert en Tunisie, dimanche au théâtre romain de Carthage.
Un public conquis
Le mythique groupe était attendu par ses fans, venus remplir toutes les travées du théâtre. À la lumière de la moyenne d’âge, des réactions des spectateurs, des refrains chantés et repris, le style de musique a encore de beaux jours devant lui. La scène a pris des couleurs et des lumières psychédéliques, et le groupe est entré à pas rapides sous les applaudissements et les cris de bienvenue.
Aston Barrett Junior, le jeune héritier du leg reggae qui transcende les générations, est né dans la marmite jamaïcaine. Fils d’Aston, le bassiste de Bob Marley and The Wailers, il traverse la scène avec agilité, chemise bleu clair, casquette vissée sur la tête, micro en main.
Une performance enflammée
C’est parti, fort, avec des chants et des refrains. L’indémodable et emblématique chanson “In Love” ouvre le bal et met le feu aux poudres. Le public, vraisemblablement acquis à la cause reggae, réagit au quart de tour, téléphones portables allumés, têtes dodelinant, bras gesticulant dans tous les sens. La joie et la ferveur sont visibles. On répète mot à mot, phrase par phrase, les corps en mouvement, la tête dans les étoiles.
Un message de paix et d’amour
Immanquablement, le chanteur lance ses saluts d’amitié aux Tunisiens, et les cris de liesse et de réjouissance s’ensuivent. La fête est totale. L’Afrique est évoquée à travers ses luttes et les combats contre le racisme. Les causes justes sont encore et toujours sur le devant de la scène.
La paix, l’amour, et la philosophie Rasta sont le fondement et l’origine de la musique reggae. En ces temps d’incertitude, le monde réclame ces valeurs, et The Wailers le répètent à tout bout de champ. À Carthage, leur public a chanté la paix, à l’unisson.
Un concert inoubliable
D’une chanson à l’autre, l’« âme » du style reggae s’est répandue, durant 90 minutes dans l’air de Carthage avec ses mélodies chaloupées, ses paroles de paix et ses rythmes dansants.
Les titres phares comme “No Woman, No Cry”, “I Shot the Sheriff”, “Get Up, Stand Up”, etc., ont été repris par un public charmé, enthousiaste et… décidé à être resservi.
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