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Times: L’ère Poutine touche à sa fin

Times: L’ère Poutine touche à sa fin

La capacité du président russe à influencer les événements dans le pays et à l’étranger semble de plus en plus affaiblie, écrit le Times dans un article intitulé “Le régime des gangsters de Poutine est à court de temps”.  (Putin’s mobster regime is running out of time)

Lorsque les analystes de Moscou l’ont averti que Joe Biden serait en grande partie un remake de Barack Obama, le cœur du dirigeant russe s’est sans doute serré. Vivant seul à 68 ans dans une villa isolée à l’extérieur de Moscou, protégée de Covid-19 par un épais tunnel en plastique qui asperge les visiteurs de désinfectant, il n’a pas l’air prêt pour une autre course pour le leadership international. Poutine et Obama ne s’aimaient pas; maintenant, il semble avoir épuisé les ressources nécessaires pour rivaliser avec la prochaine itération de la confrontation américano-russe, écrit le Times.

La question qui  revient sans cesse depuis ces 20 dernières années: Poutine doit-il rester ou partir? Et s’il va prendre congé, alors quand et à quelles conditions? Le référendum truqué sur la Constitution, selon le journal, lui a ouvert la possibilité de briguer deux mandats supplémentaires – en 2024 et 2030. S’il le fait et qu’il gagne, il peut régner jusqu’en 2036. Il aura alors presque 85 ans. La plupart des politiciens et Poutine lui-même conviendront que c’est une idée folle.

Néanmoins, jusqu’à présent, rien n’indique qu’il recherchait une jeune talent qu’il désignerait comme héritier, poursuit le Times.

En outre, selon l’auteur, se pose la question de l’immunité des poursuites pénales après son départ. Poutine a besoin de garanties plus fermes que celles données à son prédécesseur Boris Eltsine, écrit le journal. C’est pourquoi, la semaine dernière, la Douma russe a adopté une loi garantissant la protection contre toute enquête ou poursuite des anciens présidents et leurs familles.

Poutine aime jouer la prudence. D’une part, il a tout arrangé de manière à pouvoir régner jusqu’à la fin de ses jours. En revanche, il a contribué à l’adoption de lois qui lui permettraient de partir sans crainte de voir quelqu’un frapper à la porte de son palais de retraité. Cela lui donne la tranquillité d’esprit, mais cela revient finalement à savoir si Poutine a toujours la volonté de gouverner, a déclaré le Times.

Son domaine se rétrécit continuellement. Partout où vous regardez – de la récente guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie aux élections moldaves au cours desquelles un candidat favorisé par le Kremlin a perdu, à la répression brutale des manifestations soutenue par le Kremlin en Biélorussie – la Russie semble perdre du terrain. La Russie est devancée dans l’espace et son économie est en train de sombrer non seulement à cause de la pandémie, mais aussi à cause de la baisse des prix du pétrole.

Un leader énergique rassemblerait la force nécessaire pour émerger et trouver un moyen de restaurer la sympathie populaire. Par exemple, proposer un plan de réforme scolaire pour réduire la stratification sociale qui s’est clairement manifestée pendant la pandémie. Au lieu de cela, Poutine, collé à la télévision, subsiste dans l’ombre de Trump, attendant de nouvelles opportunités de briller. Bientôt, les Russes arriveront à la conclusion que le système Poutine est dépassé, que cet homme et son masque sont déjà devenus indiscernables, conclut le journal.

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