Economie

Travail saisonnier estival, une chance pour les chômeurs

Partager

Les chômeurs en Tunisie comptent sur la saison estivale pour obtenir des emplois saisonniers, après le ralentissement de la croissance et la baisse des investissements qui ont poussé les taux de chômage à des niveaux élevés.

L’été est une opportunité pour des milliers de chômeurs temporairement intégrés au marché du travail, bénéficiant de la demande de main-d’œuvre dans les secteurs agricole et touristique et, dans une moindre mesure, dans le secteur des services. La saison des récoltes offre des milliers d’opportunités d’emploi dans les secteurs agricole et touristique pour au moins 60 jours ouvrables entre juin et fin août.

La saison des récoltes crée une dynamique économique dans les zones de production qui profite à d’autres secteurs, notamment le transport, la restauration, et le commerce.

Le nombre d’opportunités d’emploi offerts par la saison des récoltes est estimé entre 80 et 100 000 emplois saisonniers, avec un revenu journalier par travailleur compris entre 35 et 120 dinars, selon le type d’emploi. En plus des emplois saisonniers d’une durée de deux mois, la saison agricole peut assurer aux travailleurs des revenus suffisants pendant environ 3 mois supplémentaires, ainsi qu’un approvisionnement en nature, selon la coutume agricole en vigueur dans ces zones.

Selon les données révélées par l’Institut national de la statistique, le taux de chômage en Tunisie a atteint 16,1% au cours du premier trimestre 2022. Le taux de chômage des hommes a augmenté de 0,2 % au cours du premier trimestre de l’année en cours, pour atteindre 14,1%, alors qu’il a diminué de 0,4% chez les femmes, pour atteindre 20,9%.

Le taux d’activité a connu une baisse significative, le nombre de la population active étant estimé à 4 millions et 46 mille personnes au premier trimestre de cette année, contre 4 millions et 160 mille au cours du quatrième trimestre de l’année dernière, portant le taux d’activité à 45,6 pour cent.

Le problème du chômage en Tunisie persistera à moins que le pays ne soit en mesure de porter son taux de croissance global à plus de 3% par an, au moins, d’autant plus que le recours au travail saisonnier est une solution partielle pour distribuer des revenus à un grand nombre de tunisiens travaillant dans des métiers marginaux.

Les secteurs structurés ont également perdu une grande partie de leur capacité à créer des emplois pendant la pandémie, en particulier le secteur du tourisme, qui a perdu plus de 50% de ses travailleurs, laissant plus de 150 000 chômeurs, dont une partie a été absorbée par le secteur parallèle.

Toutefois, il est probable que le tourisme retrouve son activité normale cette saison, avec la reprise de certaines activités économiques.

Au cours du premier trimestre de l’année en cours, la croissance du produit intérieur brut a enregistré un taux de 2,4% en glissement annuel, selon l’Institut national des statistiques. Par rapport au dernier trimestre de 2021, l’économie a progressé de 0,7%, tandis que les résultats des comptes trimestriels ont montré un écart dans la performance des activités économiques, la valeur ajoutée du secteur de l’agriculture et de la pêche ayant enregistré une augmentation de 3,3%, et ce, en termes de glissement annuel.

Dans le secteur des services, la production du secteur des hôtels, restaurants et cafés, a augmenté de 11,2%. La valeur ajoutée du secteur des services de transport quant à elle, a augmenté de 8,6 %.

Laissez un commentaire
Publié par
Mohamed Ben Abderrazek