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Par Fethi Houidi : Aéroport De Tunis-Carthage : La honte.

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Par Fethi Houidi

Que la sécurité représente, aujourd’hui, une exigence sérieuse voire vitale qu’il importe de remplir pour prévenir et contrer le danger terroriste, personne n’en disconvient. Mais l’aéroport de Tunis-Carthage n’est pas plus exposé à des actes terroristes que ceux d’Alger, Orly, Nice, CDG, Londres, Francfort, Athènes, Istambul ou le Caire et qui appartiennent à des pays pas moins touristiques que le nôtre.

Or, les autorités de ces derniers pays assument leurs responsabilités sécuritaires tout en respectant leurs habitants et leurs visiteurs. Ils ne ferment pas leurs aéroports, savent composer avec le fait que la sécurité zéro n’existe pas et s’attellent à protéger ce genre de lieux publics sans pour autant l’interdire à leurs concitoyens.

À Tunis, au contraire, on a choisi la facilité sécuritaire et le mépris des citoyens pour mieux cacher l’impuissance, l’incompétence et l’incurie. Avec les retards surréalistes de Tunisair, la canicule, l’absence de sièges de lieux de repos et de toilettes, les Tunisiens venus accueillir leurs parents et amis sont parqués, des heures durant, dehors et debout comme des bêtes et malmenés dans une cohue indescriptible. Comme si l’on prenait un plaisir malsain à rendre le quotidien des Tunisiens chaque jour plus difficile . Et ce ne sont pas les quelques tentes-abris installés à la hâte qui ont changé quelque chose à cette situation ubuesque.

Tous les prétextes pseudo sécuritaires pour expliquer ce SCANDALE sont fallacieux, ridicules et inacceptables, surtout quand on n’arrête pas de prétendre, par ailleurs, en haut lieu, que la sécurité du pays est sous contrôle. Des aéroports réduits à des bunkers, c’est une mascarade indigne et un mauvais coup porté à l’image de la Tunisie et à son tourisme en particulier. Honteux et affligeant.

Les Tunisiens sont propriétaires de leur pays et de ses lieux publics. Ils doivent y circuler, en jouir et s’y sentir libres. Ils ont le droit d’être respectés par les dirigeants qu’ils désignent pour conduire les affaires publiques, les protéger et leur procurer le confort minimum qui leur est dû. Et non de les humilier comme c’est le cas à l’aéroport de Tunis-Carthage.

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Publié par
Tunisie Numérique