L’UGTT ne fait pas que menacer de ses foudres l’exécutif et préparer une guerre de tranchées pour paralyser le pays, elle pose aussi sur la table des solutions pour sauver la Tunisie. Et oui, la centrale syndicale n’est pas Prix Nobel de la Paix pour rien. En l’occurrence les propositions sur lesquelles travaille le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi pourraient plaire au chef de l’Etat, Kais Saied, dans la mesure où il reste au centre du jeu. Et çà le président aime beaucoup. Reste à savoir ce qu’il fera des solutions de Taboubi…
D’abord une précision de taille : Taboubi n’est pas seul sur l’affaire, il y a aussi la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et l’Ordre national des avocats de Tunisie (ONAT). Tous lauréats du Prix Nobel de la Paix, pour services rendus à la nation en 2013-2014, avec le Dialogue national. Bon, le dialogue national il ne faut pas en parler à l’occupant du palais de Carthage, il n’aime pas, mais le reste pourrait lui plaire… Enfin peut-être…
En effet on sait que la Loi de finances 2023 n’est pas du goût de l’UGTT et des avocats, alors que proposeront Taboubi et compagnie ? On sait aussi que la centrale syndicale en a soupé du gouvernement de Najla Bouden, pour des tas de raisons (dont la suppression d’un acquis syndical majeur, la circulaire 20) et insiste pour la déloger du palais de la Kasbah. Donc théoriquement les propositions de l’UGTT devraient au moins faire allusion à ces deux points saillants…
Les avocats ne vont peut-être pas jusque-là mais suivront sans trop rechigner Taboubi. Reste à convaincre Saied d’opérer ce virage. Un autre soutien de la première heure du président, le mouvement Echaab, a tenté de susurrer au chef de l’Etat de sacrifier Bouden. Aux dernières nouvelles elle se cramponne toujours à son fauteuil.
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