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Trudeau est venu mais Saied n’a pas pardonné : il règle les comptes devant le monde francophone

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On connait le chef de l’Etat, Kais Saied et son goût pour le combat. Il en a encore fait la démonstration ce samedi 19 novembre devant son parterre d’invités venant du monde entier, dans le cadre du 18ème Sommet de la Francophonie. L’événement est parti pour être un succès d’organisation. Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a finalement fait le déplacement après avoir manœuvré pour faire capoter le rendez-vous, au motif que Tunis est sorti des clous de la démocratie. Le maire de Québec a même amené dans ses valises de très bonnes nouvelles, mais le président tunisien n’a pas oublié pour autant les coups de Trudeau…

«Malgré tous les obstacles et tous les bouleversements la Tunisie a honoré ses engagements, parce que c’est dans ces traditions de respecter tout ce qu’elle s’est engagée à réaliser. Comme tout le monde le sait il était question dans des moments difficiles, pour des raisons multiples, d’organiser ce sommet à distance, par des vidéos conférences, voire même pour certains de l’annuler pour l’organiser ailleurs…

Mais notre volonté inébranlable, avec l’appui de nos amis, a fini par l’emporter. Nous voilà aujourd’hui réunis à Tunis et à Djerba», a asséné le président tunisien à la face du monde francophone, au plutôt du Premier canadien. D’ailleurs le caméraman ne s’y est pas trompé puisque quand a Saie a dit «…organiser ce sommet à distance» l’objectif s’est braqué sur Trudeau, qui manifestement n’en menait pas large, avec le regard qui filait vers une autre direction, visiblement très gêné…

Il faut souhaiter que le duel à distance entre Saied et Trudeau s’arrêtera là et que le Premier ministre canadien sera beau joueur en encaissant sans broncher le tacle public du président tunisien. Il n’est pas dans l’intérêt de la Tunisie, avec les difficultés qui sont les siennes, de faire trainer en longueur un bras de fer qu’elle n’est pas du tout certaine de gagner. Les développements sur la scène politique et médiatique locale nous en diront plus sur l’avenir des relations tourmentées entre Trudeau et Tunis…

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Publié par
Souleymane Loum